« Le bois offre une large panoplie de modes constructifs : charpentes, poteaux-poutres en bois avec enveloppe pour les bâtiments d’activités, de logements, de commerce ou bureaux, techniques de murs à ossature bois, mode constructif en 2D et, technique qui émerge, construction modulaire 3D permettant d’empiler des éléments pour des hôtels, Ehpad, résidences étudiantes, casernes, internats, bureaux, logements à la montagne… Cette construction modulaire est très intéressante. Elle ne génère pas de nuisance, garantit une rapidité. Tout est préfabriqué en atelier, puis assemblé sur site. La rapidité est une vraie demande du marché.
En matière de surélévation et de grande hauteur, le bois marque des points, par sa légèreté. La raréfaction du foncier disponible, avec la perspective de la zéro artificialisation nette, incite à des opérations de densification, plus hautes, sur de l’existant, en ville. La préfabrication d’éléments en atelier permet de réaliser un chantier en site occupé, avec des habitants en-dessous. Sur ce point, la construction bois a un gisement à exploiter. De plus en plus, les propriétaires d’immeubles vont se poser la question : ‘Que vaut mon toit ?’
Le bois a progressé techniquement, pour répondre à plus d’applications, y compris de très grands immeubles. Un certain nombre de tours émergent, à Bordeaux, Strasbourg… Le long du périphérique parisien, une dizaine de tours mixtes (bureaux et logements) dépassent les 8 étages.
Ossabois refait par ailleurs l’enveloppe de grands ensembles immobiliers, devenus des gouffres thermiques, comme au Mans ou bientôt à Lyon. Avant, la rénovation thermique consistait à poser du polystyrène. Aujourd’hui, il y a une volonté, de la part des propriétaires, de bien faire les choses, en modifiant les fenêtres, en utilisant des murs à ossature bois, en permettant aux gens de rester dans leurs logements pendant les travaux.
Si la commande publique diminue dans le neuf, du fait de l’impact de la flambée des coûts de l’énergie sur les budgets, elle présente en revanche une activité soutenue pour des projets de rénovation en ayant recours au bois, avec à la clé des économies d’énergie significatives et un bilan carbone amélioré. Le bois permet aussi de donner une plus fière allure aux bâtiments publics
Alors que la réglementation interministérielle incendie pour les bâtiments intégrant du bois est attendue d’ici à la fin de l’année, un premier document a été présenté en mai dernier, concernant les ERP. Les réglementations actuelles datent d’une vingtaine d’années. L’absence d’une réglementation plus moderne laisse une situation où chaque Sdis, chaque bureau de contrôle, interprète. Cela crée beaucoup d’incertitudes pour les constructeurs. La filière bois demande une évolution, pour avoir une seule et même réglementation à jour, plutôt que plusieurs interprétations. L’usage des matériaux biosourcés dans la construction nous permettra de répondre à la stratégie bas carbone fixée par la France. Nous n’y arriverons pas avec des blockhaus ! Trouvons des compromis entre sécurité et utilisation du matériau biosourcé. »www.boismag.com Source : Tiré du dossier annuel de BoisMAG sur la construction bois + d’infos sur