C’est, soi-disant, un bol d’oxygène pour les primo-accédants. Rappel des faits : Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, annonce le 18 octobre un élargissement du nombre de bénéficiaires du PTZ (prêt à taux zéro). Les conditions d’accès au PTZ vont être assouplies dès 2024, et les barèmes des revenus des ménages éligibles revalorisés.
Quelles conséquences pour le logement, en Occitanie ? Ces effets d’annonce sont tout simplement faux ! Car le PTZ, tel que présenté dans sa nouvelle forme, est fléché là où il n’y a pas les besoins. Par conséquent, peu de personnes vont le solliciter, et le gouvernement se servira de cet argument pour le supprimer, comme il l’a déjà fait avec le dispositif de défiscalisation Pinel. Des villes comme Béziers reviennent néanmoins dans le jeu, via le nouveau zonage.
Mais les ménages les plus pénalisés sont ceux qui vivent en zone B2 ou C, éloignés des villes, car ils n’ont pas les moyens de vivre dans des zones tendues. Ceux-là sont privés du PTZ, alors que c’est eux qui en ont besoin. On est dans le dogme : le PTZ doit profiter à des primo-accédants souhaitant acheter un appartement, et non pas une petite maison individuelle. Des politiques vivent en maison individuelle, et nous expliquent qu’il ne faut pas le faire. Mais eux n’ont pas besoin de PTZ, car ils ne sont pas éligibles.
Ce choix politique est d’autant plus surprenant que le PTZ rapporte finalement à l’État. En 2022, un PTZ coutait 12.500€ à l’État et rapportait 47.000 € de TVA et taxes fléchées sur la seule construction, sans compter les dépenses de décoration et d’entretien de la maison. Donc, un gain net de près de 35.000 €.
> Remise de prix du Pôle Habitat FFB, le 7 décembre prochain à Toulouse, en présence de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. 9 catégories au total : réalisation remarquable (maison individuelle), rénovation de l’habitat existant, démarche RSE, transformation du tissu urbain, territoire et ville durable, logement abordable…