Chaïmaa El Mokaddam, porteuse du projet iBorn, veut rendre la réparation de téléphone accessible partout  

20 janvier 2025
Chaïmaa El Mokaddam, lauréate du coup de coeur du jury aux Talents des Quartiers
Chaïmaa El Mokaddam, lauréate du coup de coeur du jury aux Talents des Quartiers. © Jules Mestre

Retour sur le coup de cœur du jury de la 21e édition des « Talents des quartiers », attribué à Chaïmaa El Mokaddam, 23 ans, pour son projet iBorn, le 4 décembre dernier, à l’occasion du forum Place Créative (à (re)lire ici). Une nouvelle étape franchie pour la jeune entrepreneuse montpelliéraine. « Je porte un projet de bornes de réparations implantées dans les universités et coworking. Elles auraient l’apparence de bornes déjà existantes qui servent à charger les téléphones. On pourrait venir déposer son téléphone, sélectionner la réparation nécessaire, et un réparateur pourrait intervenir dans un délai très court », explique-t-elle. L’Université Paul Valéry est favorable au projet. Avant une éventuelle commercialisation de son projet, Chaïmaa El Mokaddam cherche à réaliser une phase de test, dans une école ou un campus.  

« Je suis passionnée par la téléphonie depuis le lycée, mais ce n’est que plus tard que j’ai voulu en faire mon métier. Au départ, je m’amusais à réparer mon propre téléphone. Puis j’ai dépanné des amis qui m’ont dit d’ouvrir ma boutique. Mais j’aurais perdu une forme de liberté en faisant ça, je voulais trouver autre chose », raconte-t-elle. Plus tôt au cours de ses études, Chaïmaa El Mokaddam a remporté d’autres prix, comme lors du concours « Qui croit en mon projet ? » organisé par l’IAE Startup Lab. La jeune femme avait remporté une adhésion à La Mêlée, un réseau permettant de mutualiser des connaissances entre entrepreneurs.  

Féminiser la tech

« J’ai eu l’idée d’iBorn à l’occasion d’un projet étudiant. Je n’étais pas seule, mais je suis quand même celle qui l’a creusé au-delà du simple projet », explique-t-elle. La jeune femme, native de Séville, en Espagne, a obtenu son bac ES au lycée Jules Guesde, à Montpellier, avant de suivre une licence en sciences sociales à l’université Paul Valéry (Montpellier) et d’enchaîner avec un master en management de la transformation digitale au sein de l’IAE (Montpellier).  

Aujourd’hui, iBorn est aidé par Les Premières Occitanie et Pépite LR, deux structures d’accompagnements pour de jeunes entrepreneurs. « Quand on se lance dans l’entrepreneuriat, on est seul. Dans ces deux structures, j’ai trouvé une équipe sur qui me reposer, souffle-t-elle. J’ai été lauréate du prix Pépite, qui m’a permis de bénéficier d’un accompagnement chez Les Premières. » Chaïmaa El Mokaddam estime que les femmes ont une place à prendre dans le domaine de la tech. « Je viens d’un quartier prioritaire, je suis une femme, et je m’épanouis pleinement dans ce milieu, en immense majorité masculin. Les femmes doivent prendre conscience qu’elles peuvent faire de tels métiers, il n’y a pas de raison ! », s’exclame-t-elle.