La parole aux petits

Plus de 6.000 m² de surface de plancher, 77 logements (33 logements en accession libre, 17 locatifs intermédiaires et 27 locatifs sociaux) et 87 places de parkings. Ce sont les chiffres clés de la future résidence Casa Pèira, située dans la Zac Port Marianne – Consuls de Mer Phase III à Montpellier. La première pierre, une brique en pierre de Montardier (34), est posée le 20 septembre. La livraison est prévue en septembre 2026 avec un prix de vente des appartements oscillant entre 5.400 et 5.500 €/m².  
« L’investissement va s’élever à 30 M€, mais c’est le prix à payer. Hors de question d’avoir des appartements avec la machine à laver dans la salle de bain, il y aura une buanderie. L’habitabilité est primordiale », souligne Cyril Meynadier, directeur général d’Opalia aux Indiscrétions. Ce projet réunit FDI Promotion (CA 2022 : 19,5 M€), filiale de FDI, et Opalia (CA 2022 : 817 k€), lauréats du projet. « C’est notre première opération avec la Serm. Avec Opalia, comme nous l’avons fait avec l’Arbre Blanc et le quartier Prado-Concorde, nous cherchons à construire du beau tout en restant dans les clous du marché », confie-t-il. « Dans ce projet, 90 % des entreprises engagées sont issues du territoire », se félicite Mathieu Massot, directeur général de FDI Promotion. Le cabinet d’architectes SOA Architectes (Paris) s’occupe du projet. « Réaliser un projet, qui plus est notre premier à Montpellier, dans un quartier initié par Jean Nouvel, notre ‘Zidane à nous’, les architectes, c’est un honneur », sourit le représentant de SOA Architectes. « Avec le MOCO (Montpellier Contemporain), nous avons choisi l’artiste François Pétrovitch pour qu’il fasse une proposition d’œuvre pour le devant du futur bâtiment », glisse Mathieu Massot. « Nous allons mettre des œuvres d’art partout pour que les gens comparent Montpellier à Florence ou à Paris ! », ose Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole.    

8 appels d’offres pour la partie réhabilitation (représentant 137 logements et bureaux), et 13 appels d’offres pour la partie neuve (276 logements) : c’est le plan d’actions, au cours du 2e semestre 2024, du GIE Garonne Développement, qui entend soutenir une filière en pleine crise. Le GIE réunit la SA des Chalets, la Coopérative de la Haute- Garonne, l’OPH31, le Toit Familial de Gascogne, CDC Habitat, CDC Habitat Social, Notre Maison, l’OPH09 et Ysalia. Dans l’actualité : pose de la première pierre de la nouvelle gendarmerie de L’Union (31), le 7 octobre, et démarrage du chantier de construction d’un nouveau programme comprenant 23 logements PSLA et 20 logements PSLA en habitat participatif, dans la Zac Guillaumet à Toulouse-Eole. Le 9 décembre à 11h30, le GIE Garonne Développement organisera une rencontre avec les entreprises du bâtiment et les maîtres d’œuvre.  
Le GIE Garonne Développement a construit en dix ans 10.000 logements et en a réhabilité 3.000. « L’alliance élargie à 9 bailleurs sociaux pour répondre aux besoins de logements locatifs neufs, d’accession à la propriété comme au défi de la réhabilitation massive du parc existant, est une force pour faire face aux crises », déclare Jean-Michel Fabre, président.

En période de crise immobilière, le groupe toulousain LP Promotion (CA 2023 : 256 M€, plus de 250 collaborateurs) se tourne vers la réhabilitation et lance sa structure dédiée : Version Pierre, apprend-on dans un communiqué de presse. « Nous souhaitons contribuer à la sauvegarde du patrimoine, à la redynamisation des centres-villes, à la mise en lumière des savoir-faire et à la décarbonatation de l’habitat », explique Pierre Aoun, directeur général du groupe LP Promotion. Et, aussi, trouver de nouveaux leviers d’affaires. 

Le promoteur immobilier Redman annonce dans un post LinkedIn le lancement du chantier d’Intens’ITé, en copromotion avec Vinci Immobilier et Arcade/SFHE. Il s’agit d’un « programme d’une surface de plancher de 14.583 m² au service de la mixité des usages qui répond concrètement aux besoins de logements pour tous. » Sont compris des logements sociaux, une offre de services de proximité, de la restauration, des espaces de travail intérieurs et extérieurs ainsi qu’un jardin de 2.000 m². 139 logements sont prévus. Conçu par le cabinet d’architecture parisien Chartier Dalix, le projet sortira de terre au cœur du quartier Eurêka à Castelnau-le-Lez, au nord-est de Montpellier, en 2026. 
 

En cette rentrée, le bâtiment va mal. Mais il sait aussi se réinventer, pour devenir un secteur durable, comme l’ont détaillé cinq experts, le 19 septembre lors du Lab Immo Midi Libre à Montpellier. Le défi est de taille, pour les aménageurs, promoteurs et entreprises de construction. En effet, la filière du logement pèse 23 % des émissions de gaz à effet de serre, et 44 % de l’énergie consommée, loin devant les transports, rappellent l’Ademe et le ministère de l’Écologie. Face à l’enjeu, la réglementation se durcit sur les bâtiments neufs, avec l’application de la réglementation environnementale RE 2020. « Face au réchauffement climatique, on peut rester fataliste, ou agir. À CDC Habitat (38.000 logements sociaux et intermédiaires en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine), nous agissons, en réfléchissant à la façon de construire, avec quels matériaux », explique Jérôme Farcot, directeur interrégional Sud-Ouest de CDC Habitat, faisant par exemple référence à un programme récent réalisé en pierre. Michel Capra, directeur des opérations immobilières de Promologis (Action Logement), porte pour sa part un ambitieux projet de transformation urbaine, en plein cœur de Nîmes (Les Indiscrétions du 16 septembre, cliquer ici).  

Laurent Romanelli, président de M&A, rappelle l’importance des règles de bon sens. « Les bases du bâtiment durable sont immuables : orientation, isolation, utilisation de la ventilation, occultation du soleil… » Dans cet esprit, CDC Habitat a réussi à faire baisser la température de trois degrés dans ses logements, l’été, en peignant en blanc les toits d’immeubles à Saint-Georges-d’Orques et Castelnau-le-Lez.

Envirobat en éclaireur. Pour essaimer les bonnes pratiques, le centre de ressources Envirobat, soutenu par l’Ademe et la Région Occitanie, accompagne les maîtres d’ouvrage publics et privés. Comme, par exemple, les constructions de collèges portées par les Départements de l’Hérault (collège de Juvignac notamment, prévu pour la rentrée 2025) ou de la Haute-Garonne, qui visent le label ‘Bâtiments Durables Occitanie’. Originalité de la démarche d’Envirobat, qui compte 300 adhérents en région : « Les projets sont présentés à une assemblée ouverte, à différentes étapes de leur vie : conception, travaux, puis après deux ans de fonctionnement. Puis, un jury de professionnels complète la notation. Au bout de 20 ans, je continue à apprendre et à puiser des innovations ! », sourit Philippe Guigon, vice-président d’Envirobat Occitanie, et gérant du bureau d’études Netallia (10 salariés), à Castelnau-le-Lez.  
 
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> Plaisir d’avoir animé ce Lab Immo, pour Evelyne (Midi Libre). Les références d’Agencehv en animations accessibles en cliquant ici. Prochain Lab Immo Midi Libre : 14 novembre, Hôtel de Girard (Montpellier), à partir de 19h. Thème : « Quand le ZAN pousse à reconstruire la ville sur la ville »