On aime 03/02

3 février 2025

Le pot de départ de Laurent Blondiau, ex-dir’cab de Carole Delga (et de feu Georges Frêche), présidente de la Région Occitanie, le 29 janvier, au 12e étage du site montpelliérain de l’Hôtel de Région, en présence de nombreuses personnalités – dont José Bové, Laurent Nicollin ou Olivier Sarlat (Veolia / Aqua Valley). J’ai pu y déceler, non sans surprise, l’envers d’un décor politique. De l’extérieur, on l’imagine de fer, tout en contrôle. Mécanique et militaire. C’est faux. Delga, ainsi que des membres du cabinet et des services, étaient émue aux larmes, lors de l’au revoir au compagnon d’armes. J’en déduis, en creux, l’intensité des luttes politiques menées, et la sincérité de convictions partagées.
On a aussi aimé le discours de Laurent Blondiau, ex-journaliste (1991-2004, à L’Humanité) et, on le sait moins, grand fan de Liverpool FC (football), pour la culture sociale du club et de la cité. Un discours ciselé pendant de nombreux mois, sur lequel on reviendra dans la news du 10 février. « Se comprendre d’un regard, sans un mot ni un texto, cela nous a permis de surmonter bien des complexités de situation, a lancé Carole Delga. Nous avons la même perception. Un de nous démarrait, et l’autre allait en dépassement, et ainsi de suite. On ressent instinctivement la même chose, dans une réunion ou sur le terrain. Certains nous présentaient comme fusionnels. Mais nos idées de réponses ne sont pas toujours similaires. Nos échanges sont argumentés, exigeants, jamais faciles et complaisants. Nous connaissons trop ce que le pouvoir a comme capacité à rendre certains qui s’en veulent proches complaisants, pour ne pas dire servants. » C’est d’ailleurs la franchise de Laurent Blondiau qui a séduit l’ex-secrétaire d’État (Commerce, Artisanat, Consommation et ESS, en 2014-2015). Avant d’entrer en campagne en 2015 en Occitanie, Laurent Blondiau n’avait pas caché à Delga que la tâche serait dure, et que les pires attaques viendraient de son propre camp.