Ça me démange souvent, et de plus en plus, en conférence de presse ou lors d’animations de débats. Quoi donc ? Donner mon ressenti et partager mon expérience, en tant qu’entrepreneur. Sur tout un tas de choses vécues ou à vivre : la place nécessaire de l’intuition, l’écoute de gens sachants et bienveillants (les deux adjectifs ont une égale importance), l’écoute évidemment des clients et lecteurs (qui donnent les meilleures idées de développement), ce satané et momentané sentiment de solitude qui tombe parfois sans crier gare, la capacité à changer de modèle pour suivre, voire embarquer avec soi, le marché, la considération à apporter aux salariés, la surveillance méticuleuse de la trésorerie et du carnet de commandes, la digitalisation des process, l’anticipation de la RSE et de l’intelligence artificielle, le nécessaire acharnement pour réussir…
L’envie de témoigner a sonné comme une évidence, les 14 et 28 novembre, à Narbonne et Nîmes, lors de modération de débats organisés par Ad’Occ, dans le cadre du mois « Entreprenez en Occitanie » (jusqu’au 13 décembre), dédié à la création et reprise d’entreprise. Ou encore, lors de la présentation de la Place Créative, le 27 novembre à la Halle du Verger à Castelnau-le-Lez (34).
Mais de telles interventions sont impossibles. En conférence de presse et dans l’animation de tables rondes, j’officie comme journaliste. La neutralité est donc de rigueur. Pas le droit de la ramener. Même lorsque j’ai vécu le thème évoqué, et que j’ai des compléments utiles à apporter. Sinon, et ils auraient raison, mes confrères se tourneraient vers moi, en marmonnant « On s’en fout ».