Dans la série « J’ai un job mais je m’en fous » chère à l’influenceur Michaël Aguilar, spécialiste des techniques de vente : les organisateurs d’événement qui oublient l’essentiel. En effet, et c’est un constat grandissant, le poste « animation » n’est parfois pas inclus lors de la conception des événements. Il n’est pas rare que certains organisateurs – pas tous et pas toujours, heureusement – nous contactent (« nous » : la confrérie languedocienne des animateurs réunis, concurrents mais néanmoins amis) à la dernière minute. Avec tous les inconvénients afférents : pas de budget raisonnable dédié, échanges de dernière minute sur fond de panique générale et l’impression, honnêtement, de compter pour du beurre. J’ai même eu droit, récemment, à cette sortie lumineuse : « On souhaiterait que vous animiez le débat, mais je vous préviens, c’est dans une semaine et on n’a pas de budget. »
Pour rappel et pour livrer quelques clés basiques de compréhension, l’animation est une prestation essentielle pour la réussite d’un événement. C’est le prestataire animateur qui insuffle la dynamique, donne de la profondeur, recadre si besoin les intervenants lorsque la salle commence à s’assoupir, pose les bonnes questions, veille au respect du programme prévisionnel, fait briller les têtes d’affiche et réussit à faire parler en public les timides.
Un peu trop souvent encore, l’attention est portée sur la renommée des intervenants et du traiteur. À force, je me dis qu’avec mes concurrents, on devrait créer un syndicat pour défendre notre cause pas perdue. Car une manifestation publique sans animateur, c’est comme si un match de football se déroulait sans arbitre. Une funeste connerie, pour plagier notre Président bien-aimé, qui ne semble pas pressé d’aller pêcher la truite et souhaiterait un 3e CDD.