On va le dire franchement : les conditions d’accès au logement des jeunes actifs, précaires, personnes seules et/ou âgées etc., sont devenues un problème de société. Qu’il s’agisse de l’achat ou de la location. Déformation professionnelle : je questionne souvent les gens sur leurs sujets de préoccupation du moment. Histoire de sonder les tendances, qui sont autant d’articles potentiels futurs. Et l’irritant récurrent, c’est le logement. Les exemples ne manquent pas. Ce jeune coiffeur, pourtant en CDI à temps plein, vit en colocation, devant l’impossibilité de trouver un appartement. Ce couple de jeunes actifs travaillant à temps plein peine à trouver une location car ni marié ni pacsé. « Il faut que chacun de nous deux gagne trois fois le montant du loyer ! J’avais moins de difficulté à trouver un logement quand j’étais étudiante », s’étrangle cette graphiste de 21 ans, en quête d’un T2 dans le quartier Antigone à Montpellier. Ou encore, cette jeune maman d’une trentaine d’années, qui habite la maison de ses rêves, un peu loin de son lieu de travail (environ 30 km)… mais dont la maman, recherchant un appartement, doit lui demander d’être caution solidaire, devant les injonctions de l’agence immobilière, malgré son poste en CDI depuis plus de 20 ans.
La Belgique a trouvé la solution de la simplicité : le locataire verse trois mois de loyers, lesquels se retrouvent bloqués sur un compte. En cas de défaut de paiement, le propriétaire résilie le bail, et encaisse les loyers dus en puisant dans le compte. Efficace et direct.
Les choses peuvent-elles bouger ? Ce n’est pas gagné. Les ministres du Logement durent le temps d’une rosée matinale, au gré des remaniements et élections anticipées. Les méandres administratifs et réglementaires font vivre beaucoup de monde. Mais restons optimistes : les injustices, sur le temps long, se corrigent. Surtout maintenant que l’on va avoir un super Premier ministre.
On s’en fout
2 septembre 2024