Réveil à 4 heures du matin, un lundi, ça pique. Mais c’est la rentrée, la vraie, après deux semaines de reprise sur un faux rythme encore estival. Autant se donner une bonne claque pour bien comprendre que le match recommence. Direction la Rencontre des Entrepreneurs de France à l’hippodrome de Longchamp, pour deux jours d’échanges, rencontres, rédactions, ces 28 et 29 août.
Plaisir de retrouver, pour sûr, la délégation importante du Medef Occitanie – une centaine de patrons. Avec un peu de chance et d’audace, la pêche aux informations sera miraculeuse. Plaisir, aussi, de côtoyer des confrères de la presse nationale, d’entendre parler anglais, et de me dire que, décidément, je ne veux pas mourir sans Toeic. Deux jours au cours desquels je questionne, prospecte, écoute, note, enregistre, réfléchis, crois ce que dit mon interlocuteur, parfois ne le crois pas. J’imagine et dessine mentalement les sujets qui pourront noircir les pages et écrans des médias partenaires. Quelque part, oui, après 22 ans d’exercice, je suis toujours amoureux de mon métier de journaliste. J’espère que ça se lit.
Une anecdote, pour finir. En arrivant à la gare de Lyon, une question existentielle m’étreint : taxi ou transport en commun ? Je peux, après tout, me payer le taxi, à défaut de porter une Rolex au poignet. Mais une voix (voie, aussi), intérieure me pousse à m’engouffrer dans la bouche de métro. Pas par souci d’économie. Par envie de rester connecté. Changement de ligne, puis bus, puis marche, avec un entrepreneur catalan, rencontré sur la ligne 70. À un arrêt, une dame âgée court pour ne pas rater son bus. On interpelle le chauffeur pour qu’il l’attende. En bon titi, il plaisante « Les femmes, ça court toujours », tout en ouvrant la porte à l’intéressée essoufflée. Arrivés dans les parages de l’hippodrome, ce même chauffeur nous explique l’itinéraire piéton à suivre – inutile, à l’heure des applications, mais comme il est décidément sympathique, nous écoutons ces explications, auxquelles souscrit la dame âgée. On s’en fout, oui. Mais ça faisait partie du voyage. Je ne pouvais pas ne pas le raconter !