Les mobilités urbaines doivent-elles virer au vélo-rail ? La loi Serm (services express régionaux métropolitains) du 27 décembre 2023 est certes très pro-rail, comme le stipule sa propre définition (lire ici) : « Un Serm est une offre multimodale de transports collectifs publics qui s’appuie prioritairement sur un renforcement de dessertes ferroviaires. »
D’un point de vue politique, il est donc logique de mettre le paquet, au moment de faire acte de candidature. C’est le cas pour la métropole de Montpellier, qui organise ce 23 mai les premières rencontres Mobilités Urbaines et Territoires, en présence de son président Michaël Delafosse et de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. La table ronde réunit ainsi, outre les grands élus, Céline Scornavacca (Fédération des usagers de la bicyclette), Catherine Trevet (SNCF Réseau Occitanie) et Christian Perrot (Fédération nationale des usagers des transports).
Personne, en revanche, relevant du secteur routier, alors que la voiture représente de façon constante 80 % des déplacements quotidiens (pas par amour de la voiture, mais parce qu’il n’y a bien souvent pas d’autre solution pour aller d’un point A à un point B en un temps C) – comme en atteste le diagramme de l’Insee à découvrir ici. Les chiffres sont têtus.
La Région Occitanie, qui a contacté Les Indiscrétions le 18 mai sur le sujet, veut mettre en avant les atouts spécifiques de la candidature de Montpellier. « Il ne se restreint donc pas aux frontières d’une métropole et vise à relier trois grandes villes du littoral : Montpellier, Sète et Nîmes ; Il englobe plusieurs modes de transports, et pas seulement ferroviaire (RER, bus, cars, covoiturage, pistes cyclables), ce qui le rend moins coûteux ; Il vise notamment à lutter contre la congestion routière et ses conséquences en matière de pollution ; Il s’inscrit dans une politique tarifaire unique en matière de transports : gratuité par l’usage pour les jeunes dans les trains et cars régionaux, et gratuité des transports en commun pour les habitants de Montpellier. » Bon, au final, c’est Paris qui décidera. Comme toujours.