L’art du rebond permanent. Une belle animation d’événement qui est reportée à une date ultérieure au dernier moment, du fait d’un impondérable ? On réagit positivement tout de suite, en se projetant sur une nouvelle date, en avertissant les intervenants avec le sourire, sans même rouméguer (râler, en sudiste), pas une seule seconde, pas même en silence. Et, accessoirement, on facture une partie de la prestation, car le gros du travail (rédaction du conducteur, entretiens préparatoires etc.) a déjà été effectué.
Un sujet d’article qui demande beaucoup d’investigation et d’huile de coude, et dont la rédaction vient empiéter sur la sieste du samedi après-midi ? Qu’à cela ne tienne, on propose le sujet également aux Échos, pour une version nationale. Et ça mord à la minute (car la rédaction des Échos est connectée 7 jours/7, une vraie machine !). Vous l’aurez compris : toujours créer des passerelles et de nouvelles connexions, pour régénérer l’énergie.
Et pourtant, il n’y a pas d’école du rebond. Cet art qui consiste à déceler les opportunités qui peuvent se cacher dans les frustrations et difficultés quotidiennes, s’apprend sur le tas et souvent sur le tard. Lancer une intervention relative au rebond dans les écoles de commerce et de management, voilà une idée à creuser. Encore un rebond, tiens.
On s’en fout
8 avril 2024