Un vrai moment de grâce journalistique. Alors que je croise le fer pour obtenir des témoignages de notaires sur l’impact de la crise immobilière, dans le cadre d’une enquête à paraître dans Les Échos, et qu’il me faut absolument un témoignage hors Occitanie, je jette une ultime bouteille à la mer (océan, plutôt), du côté d’une grosse étude notariale à Bordeaux.
Mon mail est direct : « Il paraît que vous licenciez, est-ce vrai etc. » Réponse immédiate d’un notaire associé : « Mais pas du tout ! Vous faites un métier difficile avec toutes ces fake news (fausses informations, note), rappelez-moi, je vais vous expliquer notre stratégie. »
Et j’ai droit, ce vendredi, à 45 mn d’interview, avec moult détails et anecdotes croustillantes. Un moment recherché depuis bientôt un mois, et obtenu sur le fil.
« On a besoin des journalistes, on lit tellement de conneries sur les réseaux sociaux », a conclu ce notaire girondin, citant Aristote (à propos de l’envie de devenir propriétaire des Français : « Le désir est la seule force motrice ») entre deux phrases.
Peut-être, déjà, mon meilleur moment 2024 de journalisme ! Au fait, l’enquête va bel et bien paraître, ce mercredi 10 janvier dans Les Échos (print et web). Ce n’est pas une fake news.
On s’en fout
8 janvier 2024