Le conseil communautaire de Montpellier Méditerranée Métropole vote, le 13 février, un moratoire sur la verbalisation de la Zone à faibles émissions (ZFE) jusqu’en 2027. Les Indiscrétions ont suivi les débats.
Alors que la Métropole met en avant une ZFE « pédagogique », arguant qu’aucune verbalisation n’a été dressée pour l’heure, le 1er janvier 2025 marque l’extension de l’interdiction aux véhicules Crit’Air 3. Lors du conseil communautaire de ce 13 février, les élus de la métropole votent en grande majorité un vœu de moratoire pour repousser le début de la verbalisation en 2027. Une solution temporaire, pour mettre presque tout le monde d’accord, avec seulement 3 votes contre, et 3 abstentions. « En 2027, il pourra y avoir un débat pour voir si nous commençons à verbaliser les Crit’Air 5 ou non. Là, nous sommes très clairs : pas de verbalisation, pas de panneaux, nous avons échangé avec la préfecture de l’Hérault à ce sujet », explique Michaël Delafosse, président de la métropole de Montpellier et maire (PS) de Montpellier.
« Avec ce moratoire, vous vous engagez jusqu’en 2027. Sauf erreur de ma part, il y a des municipales en 2026, et je doute que tout le monde ici soit réélu, souligne Patricia Mirallès (Renaissance). En 2027, les Montpelliérains auront exactement les mêmes problèmes qu’aujourd’hui pour changer de voiture ».
D’autres élus, comme Laurent Jaoul, saluent une « victoire » pour les citoyens impactés, estimant que le calendrier de cette ZFE est « injuste et inapplicable ». En parallèle, Tasnime Akbaraly souligne l’urgence de mesures pour lutter contre la pollution, qui cause « plus de 47.000 décès prématurés par an en France ».