La communauté de communes de la Vallée de l’Hérault (président : Jean-François Soto) et Béziers Méditerranée (pdt : Robert Ménard) affichent leurs ambitions économiques, ce 12 novembre. Les Indiscrétions ont sillonné l’Hérault. Le week-end de trois jours est déjà loin.
La communauté de communes de la Vallée de l’Hérault porte plusieurs projets d’extensions de ses zones d’activités économiques. Le PAE du Domaine des 3 Fontaines, au Pouget, doit s’étendre sur 7 ha (dont 4,5 ha cessibles), proposant entre 20 et 25 lots. Le début des travaux est prévu fin 2025. L’investissement s’élève à 4 M€.
L’écoparc de Saint-André-de-Sangonis doit aussi faire l’objet d’une vingtaine de lots supplémentaires, sur environ 6 ha, à l’horizon 2028. « Les acquisitions foncières commencent. Un périmètre de zone d’aménagement différé a été posé, et une étude de faisabilité et de programmation économique a été lancée », détaille Élodie Massol.
A Saint-André-de-Sangonis, l’Alternateur, hôtel d’entreprises du numérique, va s’étendre sur environ 500 m2 (100 m2 de bureaux et 400 m2 d’ateliers), dans un ancien bâtiment de Lidl.
À Montarnaud, l’extension de la zone d’activités actuelle est « plus lointaine, car soumise à des difficultés hydrauliques. Avec les services de l’État, nous allons droit au but. Il n’est plus question de rapport de force », confie, côté politique, Philippe Salasc, vice-président de l’EPCI, délégué au développement économique. Autre atout de la « méthode Soto » : une grande réactivité. « C’est un vrai atout, apprécié du monde économique. Et cela permet aux politiques de mieux tenir compte des attentes des acteurs privés », glisse-t-il.
La Vallée de l’Hérault reçoit « plus de 100 demandes d’implantations par an. Il y a quelques années, les entreprises du territoire cherchaient à se relocaliser. Depuis quelques années, nous avons de plus en plus d’entreprises exogènes (dont Biodol, société de biotechnologie où s’est déroulée à dessein la conférence de presse, note) ». Autre tendance forte : près de la moitié des actifs du territoire en sortent chaque jour pour aller travailler ailleurs, surtout vers la métropole de Montpellier. « Le but est de créer des emplois. C’est le premier critère que la communauté de communes étudie dans les dossiers. La Vallée de l’Hérault veut remettre en emploi les habitants d’ici. Le taux de chômage est encore élevé. Ce n’est pas facile à faire. Et il n’est pas non plus facile de mesurer l’impact des politiques publiques dans ce domaine. »
Les neuf parcs d’activités de la Vallée de l’Hérault, implantées sur 6 communes, accueillent 500 entreprises. Dans l’actualité : la tenue des Assises de la TPE du Pays Cœur d’Hérault, ce jeudi 14 novembre au Château de Malmont, sur le thème de l’économie circulaire locale (lire ici).
Les photos de l’événement éco à la Vallée de l’Hérault, et les aides dont a bénéficié Fabien Granier (Biodol Therapeutics) sont à croquer ici.
L’article des Indiscrétions sur Biodol, en mai dernier, à lire en cliquant ici.
À Béziers, Robert Ménard, président de Béziers Méditerranée et de l’agence d’attractivité Pulse, réserve plusieurs annonces sur des dossiers-clés, devant la presse réunie, à la mi-journée. Deux appels à projets vont être lancés pour sélectionner deux opérateurs privés spécialisés dans l’attractivité touristique. Le premier porte sur la mise en lumière de l’ancien bâtiment des Glacières, sur le port Notre-Dame, « à l’image de ce qui se fait aux Baux-de-Provence ». Autre annonce, pour le moins inattendue : le projet de construction, « sur 30 ans, de Béziers telle qu’elle était en l’an 30 après JC. Le projet devrait prendre place sur une quinzaine d’hectares, route de Lespignan. L’élu projette même « 250.000 visiteurs par an. Il sera possible de participer à la construction. L’idée est de proposer une construction mouvante, au fil des ans. Ce qui fera autant de raisons d’y revenir, pour les visiteurs ».
Côté viticulture, une expérimentation sur les cépages résistants sera menée « sur 30 ha, avec l’Inra ».
Sur le projet de gare TGV à Villeneuve-lès-Béziers, pas prévue sur la phase 1 du projet LNMP (livraison en 2034), Robert Ménard met la pression sur la Région Occitanie, chef de file du financement des collectivités via la société de projet : « S’il n’y a pas de gare nouvelle à Villeneuve-lès-Béziers lors de cette phase 1, Béziers Méditerranée retirera son engagement du protocole financier », signé en janvier 2022.
À plus court terme, et face aux difficultés de l’acte de bâtir, Ménard promet « un maintien des investissements en 2025. On va restreindre les frais de fonctionnement, et diminuer encore le nombre de fonctionnaires ».
D’après l’observatoire économique de Béziers Méditerranée (Le Cadran Attractivité / CCI Hérault), Béziers de place au 76e rang national des EPCI (sur 1.232) et au 61e rang sur la qualité de vie. L’agglomération de l’ouest Hérault entend miser sur les énergies renouvelables, avec la reconversion progressive du site de SLB et le projet Genvia (lire en « Zoom »). En chiffres, l’industrie à Béziers pèse 1.182 établissements (11 % des établissements du territoire). Entre 2019 et 2023, 1.563 d’entreprises ont été créées, et 1.120 ont été radiées, soit un solde positif de 443 entreprises. Le territoire, pauvre et au taux de chômage élevé, connaît néanmoins une forte poussée démographique, passant entre 2011 et 2021 de 115.000 à 130.000 habitants (+ de 1 % de croissance démographique annuelle, 7e EPCI de l’Occitanie). Lire l’étude en cliquant ici.