Thon contaminé au mercure : inquiétude pour la filière pêche occitane après les révélations de l’ONG Bloom

25 novembre 2024

Tollé autour des contaminations de thons au mercure. Dans une enquête publiée le 29 octobre dernier, les ONG de défense environnementale Bloom et foodwatch révèlent avoir testé 150 conserves de thon prélevées dans cinq pays européens : toutes sont contaminées au mercure, une sur dix dépasse la limite fixée pour le thon (1mg/kg), et 57 % donnent un résultat supérieur à la limite maximale pour les autres espèces de poissons (0,3mg/kg). Une actualité très suivie en Occitanie, première région de pêche en Méditerranée, avec 605 navires de pêche. La filière régionale compte 450 entreprises, pour plus de 1.300 pêcheurs et une centaine de pisciculteurs. La flotte occitane comprend notamment des thoniers-senneurs, forcément impactés par d’éventuelles sanctions sur la commercialisation du thon. 
Agencehv finalise la rédaction d’un magazine dédié aux produits de la mer, pour le compte du Groupe Barba (Villeneuve-lès-Béziers). La maquette, mise en page et gestion de projet sont assurés par l’agence Janvier.

J’en apprends plus ici

De son côté, l’Organisation des poissonniers et écaillers de France (OPEF) tient à rassurer dans un article publié le 4 novembre : « Il existe des normes européennes définissant les teneurs maximales de contaminants. En cas de dépassement, le produit n’est pas mis sur le marché ». Pour Frédéric Denhez, journaliste chez Marianne, et auteur du livre « Plus de poisson à la criée », rien de nouveau sur son compte X : « le thon est un superprédateur en bout de chaîne alimentaire : il “bioaccumule” le mercure ». Le site agriculture-environnement.fr complète, dans un article du 4 novembre dernier : « Avec les doses retrouvées par Bloom, et en se basant sur la dose hebdomadaire tolérable (DHT) fixée par l’Efsa (1,3µg/kg de poids corporel par semaine), un adulte de 70kg peut manger 9kg de thon en boîte par an ». La consommation moyenne annuelle en France s’élève à 900 grammes par personne. 
Techniques de l’ingénieur pense que le mercure contenu dans le thon provient des profondeurs marines, et qu’il a été émis plusieurs décennies en arrière. La ressource documentaire technique estime que la politique environnementale la plus restrictive prendrait 10 à 25 ans pour changer les concentrations de mercure océanique. 

Share This