Série d’été : dans les coulisses de ces maires qui durent

26 août 2024

Alors que le métier d’élu local se complexifie et est exposé à l’ire des administrés, quels sont les secrets des maires qui durent ? C’est l’objet de la série d’été, publiée cet été dans Les Échos, à travers quatre portraits d’élus gardois : Max Roustan (Alès, maire depuis 1995, qui passera la main à Christophe Rivenq en 2026), Jean-Paul Fournier (Nîmes, depuis 2001, qui ne se représentera pas), Jean-Luc Chapon (Uzès, depuis… 1983, et possiblement à nouveau candidat dans deux ans), et Jacky Rey (Aigues-Vives, depuis 2001).
Le message de Jean-Paul Fournier aux jeunes élus ? « Engagez votre action à partir du programme qui vous a fait élire. Je relis moi-même souvent mon propre programme (il joint le geste à la parole en brandissant celui de 2020, posé sur son bureau, ndlr). Même si tout n’est pas toujours tenable », sourit-il. La proximité avec la population et les forces vives est une constante. « Il faut être persuasif, parler avec les gens, aller les rencontrer, comme je l’ai fait le 18 juillet pour une première réunion avec les étaliers des halles marchandes, afin de leur exposer le projet de réhabilitation des halles, et de trouver une solution de relocalisation des étals, le temps des travaux. »
Pour les élections municipales de 2026, le vieux lion ne briguera pas un 5e mandat. Il réunira en septembre les deux prétendants à sa succession, son premier adjoint Julien Plantier, également président de la SPL Agate , et Franck Proust, président de Nîmes Métropole . « Ils doivent s’entendre. Aux législatives, la gauche était en tête, et le RN est très puissant dans le Gard (six députés dans les six circonscriptions, ndlr). Si nous sommes divisés, nous sommes sûrs de perdre », confie-t-il.
Confidence d’un connaisseur de la politique nîmoise : « Il faudra élargir le socle du rassemblement, au-delà de la droite, en poussant un candidat unique LR / Macronistes. Le cas de Nîmes reflète un peu la situation actuelle nationale : sans large coalition centrale, on s’expose à une victoire du RN ou du NFP. »

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