Le 15 septembre, la CPME du Gard, présidée par Sabrina Jean, organise un petit-déjeuner réunissant chefs d’entreprise et élus à Nîmes. RSE, recrutement, IA… Retour sur cet événement où étaient présentes Les Indiscrétions.
Cap sur la RSE. Pour la deuxième partie de son mandat à la présidence de la CPME du Gard, Sabrina Jean entend se concentrer sur « la mise en place d’une démarche RSE dans toutes les structures, et notamment les TPE (très petites entreprises, note). Il y a une prise de conscience collective. La RSE ne relève plus d’une stratégie mais d’une nécessité », explique-t-elle.
Entreprises Responsables et Engagées. À l’instar de son homologue héraultais, la CPME du Gard va organiser fin 2024 la première édition des Entreprises Responsables et Engagées (ERE), visant à récompenser les entreprises engagées dans une démarche RSE. « Toutes les entreprises pourront candidater. Notre objectif est d’expliquer aux TPE comment se lancer dans la RSE, de les inciter à se pencher sur le sujet », confie Sabrina Jean aux Indiscrétions.
Difficultés de recrutement… « Les chefs d’entreprise reçoivent des candidatures, mais avec des profils qui ne correspondent pas au poste. À titre d’exemple, à la CPME du Gard nous avons lancé le recrutement d’une personne au poste d’assistante administrative. Nous avons reçu la candidature… d’un gardien de prison. Les chercheurs d’emploi postulent en ligne, envoient leur CV à tout va, sans vraiment prendre le temps de regarder la fiche de poste ou encore ce que fait la structure. Un candidat m’a quand même demandé ce que l’on vendait à la CPME ! », sourit Sabrina Jean.
… et de fidélisation. « Une étude a montré que la nouvelle génération va changer d’emploi tous les trois ans. Il y a donc pour les entreprises la nécessité de fidéliser, constate Sabrina Jean. C’est devenu tellement compliqué que les entreprises préfèrent reculer. Les chefs d’entreprise refusent du business et n’emploient plus, voire se séparent de leur main d’œuvre, préférant faire seuls », poursuit-elle.
IA et emploi. « Nous nous plaignons que l’intelligence artificielle et autres procédés d’automatisation tuent l’emploi. Mais nous en sommes à l’origine. Les caisses automatiques sont installées dans les supermarchés aussi parce que les enseignes n’arrivent plus à recruter de caissières », évalue Sabrina Jean.
Sanctionner le vol à l’étalage. Avec une hausse de 14 % du nombre de vol à l’étalage en 2022 (ministère de l’Intérieur) et à la demande de la CPME du Gard, la CPME nationale a porté jusqu’au Garde des Sceaux la demande de sanctionner directement ce type de délit. « Le vol à l’étalage est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. Mais dans les faits, il y avait simplement un rappel à la loi, indique Xavier Douais, vice-président de la CPME. Suite à notre demande, le vol à l’étalage est désormais sanctionné par une amende de 300 euros. »