Risques climatiques, numériques, économiques… comment le métier d’assureur s’adapte-t-il ?  

17 mars 2025

Avec 10 000 clients et 11 000 véhicules assurés, SABBA Assurances (ancien « cabinet Jacques Assurances » repris par Julien Sabatier et Matthieu Bataille), affiche 10 M € de primes par an, porté par une équipe de 14 collaborateurs. Elle se spécialise dans l’assurance des véhicules de prestige, la gestion des risques professionnels et la gestion patrimoniale. 

Comment évolue le métier d’assureur face aux défis actuels ? La cybersécurité devient un enjeu majeur, avec une explosion des cyberattaques, dont plus de 60 % en 2024. « Nous avons développé une offre spécifique pour répondre à cette menace, qui intègre une garantie complète et une assistance 24/7 », confie Julien Sabatier aux Indiscrétions. Autre défi : les risques climatiques et géologiques. Le Gard est particulièrement touché, avec une hausse des sécheresses et du phénomène de retrait-gonflement des argiles qui fragilise les habitations. Le régime des catastrophes naturelles est déficitaire depuis 2015, de 703 M € en 2023. « Pour anticiper les risques, nous avons mis en place un dispositif préventif, incluant un système d’alertes SMS permettant d’informer nos clients en amont de l’arrivée d’événements climatiques. Aujourd’hui, la gestion du risque est devenue aussi importante que l’indemnisation », précise Julien Sabatier. 

L’IA, au service de l’assurance ? L’intelligence artificielle est en train de transformer le secteur : « Elle permet d’anticiper les sinistres grâce à l’analyse prédictive et adapter nos offres en conséquence », souligne Julien Sabatier. L’entreprise mise sur des outils innovants pour optimiser la souscription et la tarification, ainsi que sur les chatbots. « Nous allons lancer, dans les prochaines semaines, une IA qui répondra et prendra les demandes de nos clients pour préparer le travail et les réponses de nos collaborateurs », annonce-t-il.

Quels projets de développement pour 2025 ? Ayant recruté quatre collaborateurs depuis le début de l’année pour renforcer la gestion patrimoniale, l’entreprise prévoit d’ouvrir de nouveaux bureaux à Montpellier en 2025. Un nouveau siège, trois fois plus grand que les locaux actuels, est également prévu en 2026, avant une possible implantation à Paris ou Lyon en 2027 pour « accompagner notre croissance et la proximité avec nos clients », conclut-il. 

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