La garante de la concertation du nouveau stade Louis-Nicollin, Sofia Aliamet, tacle la façon dont la concertation suit son cours, lors d’un premier bilan intermédiaire.
Sofia Aliamet souligne le fait qu’aucun événement n’a été organisé à destination du public en 2023. « En juillet 2023, l’organisation de rencontres présentielles avait été évoquée, et les responsables du projet s’étaient alors engagés à organiser des visites de site, une réunion publique d’information à Pérols ainsi qu’un atelier dédié aux questions architecturales », développe-t-elle. Au final, la garante déplore une annulation de ces événements, en raison de l’incertitude du financement du projet.
À ce stade (sans jeu de mots), la garante indique que « le porteur de projet a décidé de suspendre tous les dispositifs de la concertation continue, compromettant grandement le suivi du projet ».
Des interrogations subsistent également autour des retombées économiques concernant les revenus locatifs et les retombées fiscales pour Pérols. Le rapport met également en avant une étude d’impact environnemental incomplète, même si les responsables du projet précisent « que les études se poursuivront dans les phases ultérieures du projet », sans pour autant apporter de nouvelles réponses.
Sofia Aliamet donne neuf préconisations au responsable de projet « afin de rendre effectif le droit à l’information et de participation des publics ». Elle estime ainsi qu’il serait profitable, entre autres, d’organiser, comme prévu initialement, une réunion publique pour informer les riverains autrement que par la presse. Elle demande également davantage de transparence dans les rapports transmis : « Il est recommandé de mettre à disposition des publics tous les résultats des études qui seront menées dans les phases ultérieures du projet ». Enfin, Sofia Aliamet demande aux responsables du projet de répondre à son bilan, en donnant de plus amples précisions au sujet de la poursuite de la concertation continue.
Elle rappelle en introduction le contexte économique défavorable au projet. L’augmentation des tarifs des matières premières et de l’énergie a fait flamber le projet de 180 M€ à 245 M€. Une évolution qui a refroidi la Banque des Territoires, qui a annoncé, à l’été 2023, revoir sa participation à la portion congrue.