« Il y a un changement de culture sur la pêche au thon rouge. Alors qu’avant, il fallait toujours pêcher plus, aujourd’hui, on ne cherche plus des quotas au maximum. Personne ne veut revenir aux années difficiles, où la ressource était en décroissance (années 2000-2010, note), relève Tristan Rouyer, chercheur à l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) à Sète (34). Je monte à bord des navires de pêche. Tout se fait en transparence, ce qui rend les choses très faciles. La gestion du thon rouge est une belle histoire de résilience, et crée un précédent favorable pour la suite. »
Sa vision du produit et du marché ? « Je pense que le thon rouge, un poisson d’exception, mérite mieux que 8 euros le kilo, son prix actuel sur le marché français. Les pêcheurs de thon rouge doivent être rétribués à un bon niveau. C’est un levier pour la pêche durable : si les pêcheurs gagnent bien leur vie, ils n’auront pas besoin de faire des campagnes trop longues, et de retourner souvent à la mer. »
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