Alors que la crise du logement sévit, l’Union Nationale des Aménageurs (Unam) dévoile dans une analyse que l’Occitanie Ouest (ex-Midi-Pyrénées) aura besoin de plus de 26.000 nouveaux logements par an d’ici 2030. Explications.
Près de 10.000 logements par an pour la métropole de Toulouse. La métropole de Toulouse aurait besoin de près de 8.726 à 9.931 nouveaux logements par an d’ici 2030, projette l’Unam. Plus largement, en Occitanie Ouest, le besoin est estimé entre 26.335 et 28.137 nouveaux logements par an. « Pour l’Occitanie Ouest, cela représente 17 % de besoins en plus et 11 % pour la seule métropole de Toulouse », précise l’Unam.
Croissance démographique. L’effet démographique (croissance naturelle et migrations) représente 31,5 % des besoins en logement en Occitanie Ouest. « Cette tendance est encore plus marquée au sein de la métropole de Toulouse (58,1 %) », précise l’Unam. Le second facteur est la réduction de la taille des ménages (multiplication des familles monoparentales, diminution du nombre moyen d’enfants par femme…), qui représente un besoin de 7.918 logements par an (30,6 % des besoins en logement) en Occitanie Ouest.
Logements plus grands dans les couronnes périurbaines. « Les besoins en logements issus de la croissance démographique se concentrent au sein de l’agglomération de Toulouse avant tout et, secondairement, dans le piémont pyrénéen », déclare l’Unam. La réduction de la taille des ménages au sein des espaces ruraux, montagneux et dans les principales villes telles que Toulouse, Cahors, Albi, Auch ou Castres (jeunes étudiants, taux important de ménages séparés) nécessite beaucoup de petits logements. « Le phénomène est inversé au sein des couronnes périurbaines où résident les familles avec enfants », observe l’Unam.
Tension sur le marché en montagne. En montagne, les résidences secondaires ont le vent en poupe, accentuant les tensions. « Le poids des logements durablement vacants reste significatif au sein des zones rurales, mais aussi dans les centres-villes anciens, surtout en raison de l’obsolescence du parc de logements », analyse l’Unam.