À en croire les articles de la presse déchaînée, tous les notaires taillent dans leurs effectifs, du fait de la crise immobilière. On a trouvé un contre-exemple, du côté de Bordeaux. Malgré une baisse du chiffre d’affaires, passé de 22,9 M€ à 18,8 M€ entre 2022 et 2023, l’office notarial bordelaise du Jeu de Paume, la plus importante du sud-ouest avec 126 salariés, n’a pas taillé dans ses effectifs. « Franchement, je trouve qu’il est indécent de licencier, alors que nous avons connu de très belles années », déclare Pierre Houzelot, l’un des 15 notaires associés de cette étude née en 1972. Même s’il reconnaît que certains notaires, « coincés dans des investissements et des emprunts, n’ont pas le choix ». L’office du Jeu de Paume a joué la prudence dès 2022, en provisionnant pour 2023 une part des revenus de 2022. « La profession qu’est l’immobilier rencontre des crises de façon cyclique : 1990-91, puis 2008-2009, et aujourd’hui. Il n’est donc pas normal, pour une étude déjà implantée et structurée, de ne pas se préparer à la survenue d’une crise », détaille-t-il.
Plus à lire dans une enquête à paraître ce mercredi 10 janvier (print et web) dans Les Échos.
Non, les notaires ne licencient pas tous
8 janvier 2024