Lors du conseil métropolitain de Montpellier Méditerranée Métropole qui s’est tenu le 2 avril dernier, 3 sujets principaux étaient à l’ordre du jour : Le vote du budget primitif 2024 ; La gestion des déchets et des futures modalités de fonctionnement de l’usine de traitement des déchets d’Amétyst ; Le lancement de « adaptoneau », un projet sur la gestion de l’eau face au changement climatique.
Budget 2024 de 2 Md€. Le budget primitif 2024 de Montpellier Méditerranée Métropole a été entériné à hauteur de 2 Md€, lit-on dans le dossier de presse. Il se ventile de la manière suivante : 1,2 Md€ au service des métropolitains ; 549 M€ de dépenses d’équipements dont 397 M€ fléchés sur des investissements liés aux mobilités décarbonées ; 44 M€ pour soutenir l’attractivité du territoire, 16 M€ pour gérer les risques majeurs, les milieux aquatiques et la protection contre les inondations ; 33 M€ pour préserver l’environnement avec, notamment, la stratégie zéro déchets ; 32 M€ pour compléter et moderniser les équipements culturels et sportifs ; 23 M€ pour renforcer la solidarité territoriale ; et 4 M€ pour les fonctions support.
Désaccord. Au cœur des débats, la gestion des déchets au sein de l’usine de traitement des déchets Ametyst, située dans le quartier Garosud (Montpellier). Le renouvellement de son contrat de délégation de service public est l’occasion de « moderniser cette usine en la dotant des dernières technologies disponibles en matière de traitement et de valorisation de déchets », indique la Métropole. La proposition consiste à y intégrer une chaufferie CSR (combustibles solides résiduels), définie par la majorité par un « combustible solide de récupération » mais que les opposants qualifient « d’incinérateur de plastique ».
Démission de Coralie Mantion. L’élue écologiste Coralie Mantion, ex-vice-présidente déléguée à l’aménagement durable du territoire, l’urbanisme opérationnel et la maîtrise foncière, démissionne des rangs de la majorité en raison « d’une rupture de contrat de la part de Michaël Delafosse envers les écologistes, lit-on dans les colonnes de nos confrères de Midi Libre. Nous avions pris des engagements communs devant les Montpelliérains sur le fait qu’il n’y aurait pas d’incinérateur, et qu’une politique zéro déchet serait mise en place. Il s’était aussi engagé à arrêter les extensions urbaines sur la ZAC Cambacérès ». À deux ans des municipales 2026, des écologistes, élus en 2020 en faisant alliance avec Michaël Delafosse entre les deux tours, prennent aujourd’hui leurs distances avec lui, sur des sujets-clés : traitement des déchets, contournement ouest de Montpellier, PLUi Climat, stade de foot Louis-Nicollin (les écolos prônant un maintien à La Mosson). La campagne s’annonce (déjà) sympa.
Le problème de la gestion des déchets. Ce désaccord soulève la problématique de la gestion des déchets de la Métropole. La fermeture en 2019 de l’installation de stockage de déchets de Castries (Hérault) sans alternative a eu d’importants impacts écologiques et financiers. Tous les ans, près de 4.500 camions parcourent 800.000 km, pour se rendre dans les sites de décharges ou incinérateurs situés hors de la métropole, souligne cette dernière. La facture estimée pour 2024 devrait s’élever à 27 M€ soit une augmentation de 19 M€ par rapport à 2019.
Augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Cette situation, combinée à l’évolution de la hausse des coûts de transport des déchets et de traitement, impacte l’équilibre financier de la Métropole. « Afin de viser l’équilibre financier, la collectivité envisage l’augmentation de la principale ressource affectée à la gestion des déchets que constitue la taxe d’enlèvement des ordures ménagères en la fixant à 14,62 % pour 2024 », précise le dossier de presse.
Eau : projet Adaptoneau. La Ville, la Métropole et la Régie des Eaux signent une convention afin de mettre en œuvre le projet Adaptoneau, projet d’adaptation au changement climatique chiffré à 4 M€ et retenu dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Eau et Climat » de l’Agence de l’eau. L’expérimentation va être menée sur les secteurs Mosson, Cévennes, Hôpitaux et des Bouisses à Montpellier, où il est prévu « d’engager des actions de gestion intégrée sur les économies d’eau, l’infiltration de l’eau dans les sols, la déconnexion et la sécurisation des réseaux, la restauration de la capacité de résilience des milieux aquatiques, la biodiversité et la transition agroécologique »
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