Créer des places supplémentaires. « Il n’y a absolument rien qui bouge pour l’accueil des personnes handicapées mentales. Rien n’est fait par l’État depuis des années. Il faut obligatoirement créer des places supplémentaires dans les instituts spécialisés », s’insurge Bernard Dessimoulie, président de l’Unapei 34, lors d’une conférence de presse le 21 septembre. « Il y a un manque de prise en charge, de financement et de reconnaissance. Des centaines d’enfants se retrouvent à attendre devant la porte pour qu’une place se libère. Et derrière ces centaines d’enfants il y a des centaines de familles », se désolent les membres du bureau exécutif.
Se faire connaître. C’était l’objectif majeur de ce rendez-vous. Médias et élus étaient conviés à l’ESAT (Établissements et Service d’Aide par le Travail) de Castelnau-le-Lez pour cette conférence de presse suivie d’une visite des locaux. Ces derniers, ouverts depuis 1981, emploient 130 personnes en situation de handicap mental et proposent les services suivants : entretien d’espaces verts, assemblage d’articles, flaconnage, cuisine, blanchisserie, traduction de documents…
Le bureau FALC. Depuis plus de 3 ans, le bureau FALC (Facile À Lire et à Comprendre) de l’ESAT de Castelnau-le-Lez retranscrit tous types de documents en langage FALC. Cette méthode a pour but de permettre l’accès à l’information aux personnes en difficulté de lecture et de compréhension. Sept personnes en situation de handicap intellectuel ont été formées à cette méthode. Il s’agit d’une équipe opérationnelle, prestataire de plusieurs partenaires tels que le MO.CO, le musée Fabre (Montpellier) ou encore le service de communication de la ville de Paris.
Cri du cœur. La conférence fut marquée par un témoignage, celui de Samia Daye, mère de 2 enfants autistes, ayant dû mettre sa carrière professionnelle entre parenthèses pour s’occuper d’eux et qui fait face aux innombrables problèmes liés à cette situation. « Sur le papier ma fille est scolarisée, mais concrètement elle ne passe que 4 heures par semaine à l’école, est-ce une situation normale pour une enfant de 11 ans ? Elle passe le plus clair de son temps à la maison, toutes les structures d’accueil nous disent qu’elles n’ont plus de place, on ne sait plus quoi faire », avoue-t-elle.
Une association qui se développe. L’Unapei (union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales) est une organisation française qui œuvre en faveur des personnes en situation de handicap mental et de leurs familles. L’Unapei 34, association parentale et gestionnaire de 30 établissements et services, accompagne sur l’Hérault 1300 personnes en situation de handicap mental.