Philippe Aspar (Tarn Habitat), Hubert Vialatte et Linda Pradel (Tarn-et-Garonne Habitat), le 5 avril au Domaine de Parages (Montauban), juste avant le début de la matinée.
Règle numéro 1 : toujours se faire prendre en photo quand on n’est pas encore épuisé. ©DR
Avec la venue de têtes d’affiche, telle que Marcel Rogemont (Fédération nationale des Offices publics de l’Habitat), Marie Piqué (Région Occitanie), Guy Durand (FFB Occitanie), François Magne (Action Logement), Annabelle Viollet (Banque des Territoires Occitanie), Nicolas Rasson (Dreal Occitanie), ou encore Jean-Michel Fabre (HSO Occitanie), la société de coordination Hasso*, regroupant six OPH ruraux (donc cinq départementaux, autour de l’aire toulousaine), réussit son premier événement, le 5 avril au Domaine de Parages à Montauban (82). Les territoires couverts par Hasso s’imposent comme des territoires d’avenir, aux postes de la métropole toulousaine. En clair : un beau terrain de jeu où il ne faut pas rechigner à expérimenter et innover. Les enjeux sont très diversifiés pour les OPH : rénovation énergétique, difficultés de financements, logement des seniors, des jeunes actifs, des saisonniers…, raréfaction du foncier disponible dans le contexte de révision du Sradett par la Région Occitanie…
Pendant 3h30 de débats, tout le monde n’a pas tout le temps été d’accord. À mon poste d’animateur, j’ai pu relever trois points de frictions, avec les services de l’État, la FFB et Action Logement : le Zéro artificialisation nette, qui complexifie la mission de construction des OPH, les appels d’offres infructueux auprès des entreprises de construction, et le périmètre d’intervention d’Action Logement, jugé trop parcellaire. Dans un esprit atelier – et c’est le délice de ces formats, où ressort l’info en relief -, les échanges ont été courtois mais francs. « Nous intervenons y compris dans de petites communes, comme à Avène pour Pierre Fabre ou Figeac pour Ratier Figeac », a réagi François Magne (Action Logement). « Si les OPH baissent trop les prix par rapport aux coûts définis par les économistes, et vont systématiquement au moins-disant, il ne faut pas s’étonner que les entreprises aillent ailleurs. Nous n’avons pas de temps à perdre », a lâché Guy Durand lors d’un échange avec Philippe Aspar, DG de Tarn Habitat.
Poids économique. Hasso représente 1.598 emplois (ETP), dont 593 ETP directs, et un patrimoine de 30.343 logements (54 % des logements sociaux du périmètre consolidé). Chaque année, 101 M€ sont investis ou dépensés (80 % en dépenses d’investissement et gros entretien). En 2021, 284 logements ont été mis en service et 2.241 logements réhabilités.
66 % des logements sont attribués à un actif, 31 % à des moins de 30 ans, et 33 % à des familles monoparentales (données Acterr).
* Habitat Audois, Rodez Agglo Habitat, OPH du Gers, Lot Habitat, Tarn Habitat et Tarn-et-Garonne Habitat.