Parmi les trois jours du Monde Nouveau (14 au 16 septembre, La Dépêche / Midi Libre), Sarah Nguyen Cao Khuong et Hubert Vialatte (Agencehv) ont eu l’honneur et le plaisir de coanimer trois séquences : « Construire un nouveau modèle économique », « Mobilité, tourisme : sommes-nous sur la bonne voie ? », « Les nouveaux Montpelliérains engagés » (replay disponibles en cliquant ici, onglet « Pitchs Solutions).
Autant d’interventions ciselées et inspirantes. Quelques exemples : Chloé Torrente (Les Alchimistes) collecte les déchets alimentaires des restaurants, cantines, hôtels, établissements de santé…, pour les transformer en compost, afin de nourrir les sols. Un choix délibéré, plutôt que de s’orienter sur la méthanisation (énergie). « Le compost est un outil de sensibilisation, qui doit nous alerter sur la qualité des sols. 70 % de nos sols sont dans des états inquiétants. Or, on en a besoin pour se nourrir et pour respirer. »
Responsable RSE de Hexis, Guillaume Leonardon amorcé une stratégie RSE à partir de 2020, dans cette ETI de 450 salariés. L’approche, définie avec GreenFlex, s’articule autour de 4 axes : innovation durable, réduction de l’empreinte environnementale, amélioration de la qualité de vie au travail, approche éthique et sociale. Avec Energic, le Challenge Environnemental, un challenge a été lancé, pour impliquer les salariés. « 680 idées RSE sont remontées des collaborateurs, et ont contribué à la nouvelle politique RSE », indique-t-il.
Le neurologue Nicolas Landragin a cofondé l’application E-Medicom, avec Jean-Daniel Capelle (Transports Capelle) et Sébastien Deleuze. L’idée : « Offrir un outil aux médecins et infirmières pour qu’ils communiquent mieux, et de façon fluide, avec les familles des patients. Il y a un gros manque en la matière à ce jour. »
En matière de mobilité, Paul Flatry a cocréé Load Stations avec Virgile Arene et Stéphane Augis. Il s’agit d’un logiciel de supervision de bornes de recharge électrique, « pour que les entreprises gèrent au mieux la recharge des flottes de véhicules, que ce soit en entreprise, sur le réseau public ou au domicile du salarié ». Une levée de fonds d’1 M€ est en cours de finalisation.
Vincent Dufour, président de Neocean à Sète (parc aquatechnique), développe l’Overboat, bateau électrique équipé de foils. « Les bateaux à moteur perturbent le milieu aquatique, avec des impacts prouvés sur la reproduction des poissons. L’eau est un amplificateur de sons. Par ailleurs, un bateau de 5 personnes consomme l’équivalent de 5 à 6 voitures : 80 % de l’énergie d’un bateau sert à pousser l’eau. Sortir la coque de l’eau avec les foils, et utiliser la propulsion électrique, sont la seule solution pour résoudre ce problème environnemental et écologique. »
Avec un coup de gueule comme on aime : « Nos concurrents, avec des technologies moins abouties, ont levé 10 à 20 fois de plus d’argent que nous. Ici, en France, on nous demande : ‘êtes vous sûrs de votre marché ?’ D’autres pays ont compris que la mer, c’est l’avenir. Certes il y a des licornes (sociétés innovantes valorisées à plus d’un milliard de dollars, note), de l’argent. Mais dans quoi investissent les fonds en France ? Les paris en ligne, des jeux vidéo, des logiciels, mais beaucoup moins dans les start-up industrielles, mis à part l’exemple récent de Vektor à Dunkerque (batteries électriques). C’est comme ça que l’on va changer le monde ? »
Du côté des jeunes entreprises montpelliéraines, ont échangé sur leur engagement les startups Pimp Up, porté par Anaïs Lacombe et Manon Pagnucco, qui propose des paniers repas de fruits et légumes sauvés du gaspillage ; Noam Berkani de Sweetch, plateforme pour trouver une alternance et une école en moins de 2 semaines ; Thibault Delgery, co-fondateur aux côtés du Dr Pasquier de Swing, première plateforme qui prend en charge les remplacements médicaux ; et Skwad, créé par Pierre-Adrien Giroguy, application mobile pour déclencher et gérer des campagnes de nanoµ influence de masse et/ou locale.
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