Formation : deux classes dédiées à la transition énergétique lancées à Nîmes

13 janvier 2025
Écoles des Réseaux
©DR

Pour répondre aux besoins grandissants de recrutements dans la transition énergétique, des classes ‘colorées réseaux électriques’ essaiment dans les territoires. Dans le cadre du programme d’actions national « Les Écoles des réseaux », les principaux acteurs, tels qu’Enedis, RTE, la FNTP, l’organisation professionnelle Serce, le Syndicat national des entreprises des réseaux (la filière comptant 1.600 entreprises), lancent à Nîmes, ce 9 janvier, deux nouveaux partenariats dans les lycées Frédéric Mistral et Dhuoda, en partenariat avec l’Éducation nationale. Ces deux établissements, qui proposent un Bac Pro Métiers de l’Électricité et de ses environnements connectés (F.Mistral) et un BTS Électrotechnique (Dhuoda), peuvent désormais offrir à leurs élèves un accès à une formation sur les enjeux des réseaux électriques : 30 % de contenus dédiés aux métiers de la filière industrielle, 18 semaines de stage dans les entreprises du secteur, des mentors attitrés, issus d’Enedis ou d’autres entreprises partenaires, ou encore des formations complémentaires sur un plateau technique, permettant l’acquisition des premières habilitations requises. 

Mises en situation. Concrètement, les jeunes sont mis en situation : « Changement d’un compteur, dépannage, mise en place d’une colonne montante, raccordement d’une borne de recharge de véhicules électriques… Pour les apprenants, c’est une chance d’enrichir leur parcours, et de se voir offrir une voie professionnelle avec des perspectives d’avenir », détaille Gilles Pinel, directeur régional d’Enedis en Occitanie Est. Ces classes permettent à Enedis « d’accueillir ces jeunes en stage, sur des chantiers écoles, en vue de futures embauches ».

La féminisation des métiers techniques est l’une des solutions, indique le directeur régional d’Enedis. « C’est un vrai sujet. Dans les représentations des jeunes filles, des parents et du corps enseignant, les métiers techniques ne sont pas accessibles aux filles. Ce qui est faux. À travers ces conventions, nous sensibilisons dès le collège les jeunes filles sur les métiers des réseaux électriques. On ne peut pas se priver de la moitié du vivier ! »
En Occitanie, 12 lycées (une trentaine de classes) sont déjà engagés dans la démarche. La filière électrique recrute plus de 800 salariés chaque année, dont près de 300 en alternance (155 pour Enedis). « Chaque classe compte entre 20 et 25 élèves. Tous ne choisiront pas les métiers des réseaux électriques, mais le but est de les sensibiliser au mieux », complète Gilles Pinel. 

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Le besoin va crescendo. « Chaque année, au niveau national, la filière recrute entre 7.000 et 8.000 personnes, soit une augmentation d’environ 60 % des effectifs en dix ans dans la construction et l’exploitation des réseaux. Pour l’instant, nous ne captons pas assez de compétences. L’idée est d’aller chercher des vocations dans des filières scolaires adaptées, déclare Gilles Pinel. L’électricité représente 25 % de la consommation finale d’énergie en France. À l’horizon 2050, cela sera 55 %. Il faut donc pouvoir produire davantage d’électricité, et la transporter. » L’un des grands facteurs d’électricité des usages se trouve dans la mobilité, avec le raccordement des bornes de recharge sur le réseau de distribution.
À l’échelle nationale, 150 partenariats sont noués avec des établissements scolaires. D’ici à 2040, environ 200 milliards d’euros d’investissement sont prévus sur les réseaux électriques, afin de rendre possible la transition énergétique.

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