Le Medef national va retirer courant janvier le droit d’usage de la marque Medef au syndical patronal UPE 30, apprennent en exclusivité Les Indiscrétions auprès d’une source proche. La décision a été actée au niveau national ce 13 décembre, et devrait être effective « dès janvier. Il s’agit d’une procédure exceptionnelle, déjà appliquée dernièrement dans le Vaucluse », indique cette source bien informée. Un nouveau Medef Gard va être créé, et va donc faire face à l’actuel UPE 30, dont le nouveau président est Steeve Calligaro, et le nouveau secrétaire général Fabrice Berard.
Les raisons de retirer la marque Medef à l’UPE 30 sont nombreuses : « Le non-respect des statuts lors de la dernière élection, la démission du précédent président, David Melenchon, en septembre, l’équipe de permanents remplacée du jour au lendemain, la proximité avec des élus et des politiques locaux… À Nîmes, le nom UPE est toujours associé à celui du Medef, alors que la consigne nationale est d’unifier le réseau derrière une seule bannière », égrène notre informateur.
« Entreprise de calomnie et de déstabilisation », selon l’UPE 30
« Aucun collaborateur n’a été licencié depuis mon élection », répond Steeve Calligaro aux Indiscrétions. Il évoque « une entreprise de calomnie et de déstabilisation par des gens qui ont auparavant mal géré le syndicat. J’ignore les raisons qui ont poussé David Melenchon à démissionner à six mois de la fin de son mandat. C’est singulier, surtout 15 jours avant une assemblée générale. » Selon l’UPE 30, cette démission s’expliquerait par une baisse du nombre d’adhérents, « une perte financière importante et des décisions non partagées avec son bureau ». Concernant la décision du Medef : « Rien ne peut justifier une telle décision sans a minima avoir auditionné les acteurs. Les votes du bureau puis du conseil d’administration n’ont fait l’objet d’aucun recours. Il n’y avait qu’un seul candidat à l’élection. Je ne comprends donc pas l’objectif, si ce n’est de nuire à l’image du syndicat, dans une période où les entreprises ont besoin d’autres choses. J’ai confiance dans les instances du Medef national pour, a minima, entendre le bureau en place avant d’entériner une telle décision ».