Aude : Captain Watt et Alexis Muñoz investissent dans la filière oléicole

31 mars 2025
champ olivier
©DR

Captain Watt, holding familiale (Villeneuve-lès-Béziers, 34) de Jean-Marc Bouchet, président de Qair (EnR, Montpellier) à laquelle participent deux de ses cinq enfants, rachète le Domaine de Baudrigue (Roullens, à côté de Carcassonne), avec l’ambition de développer la filière oléicole. « Nous avons planté ces derniers mois 80.000 oliviers, confie-t-il aux Indiscrétions. L’ambition est de construire un moulin à Baudrigue d’ici à 2027, pour produire et commercialiser notre huile. Le projet est parti d’une rencontre avec Alexis Muñoz, passionné d’huile d’olive (et dirigeant de Nectar Oléiculture Régénératrice, Roullens). »

30 M€ investis. Le fonds de commerce sera « orienté sur les grandes tables », mais avec aussi l’objectif de « rendre accessible de très bons produits au plus grand nombre. C’est un secteur que je découvre totalement », explique l’entrepreneur de 64 ans, qui a fait toute sa carrière dans les énergies renouvelables en Occitanie, à travers différentes activités : barrages hydroélectriques, éoliennes terrestres puis offshore, centrales solaires, hydrogène… « Il y a un lien entre les deux. On reste dans le secteur de la nature, de l’environnement, des éléments », confie-t-il.
L’investissement réalisé s’élève à 20 M€. 10 M€ supplémentaires seront injectés dans l’acquisition d’autres sites, où 70.000 oliviers supplémentaires seront plantés. « Quelques dizaines d’emplois vont être créés », complète-t-il.

Lieu mémoriel.
 Le Domaine de Baudrigue, un château du 18e siècle, est aussi un lieu de mémoire, avec sa clairière des martyrs. « Les Allemands l’ont utilisé comme stock de munitions pendant la 2e guerre. 19 résistants y ont été fait prisonniers et été exécutés en août 1944. Nous souhaitons rester en lien avec l’histoire du lieu. » Interrogé par Les Indiscrétions sur les difficultés actuelles traversées par la filière des énergies renouvelables – baisse des tarifs de rachat par l’État, notamment -, l’ingénieur lance : « On s’en fout, on a raison ! Cela fait 40 ans que je vis des soubresauts dans la filière. »

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