Yooz, plateforme automatisée de dématérialisation des achats et factures basée à Aimargues (Gard) , affiche de fortes ambitions à l’international. Aux Etats-Unis d’abord où la société réalise déjà 40 % de son activité. Le potentiel y est « énorme » indique Laurent Charpentier, CEO de Yooz depuis juin dernier. « Le panier moyen du client est deux à trois fois supérieur à celui du client français », argumente-t-il.
Autre axe de développement, la création d’une solution intégrant « la totalité de l’exécution du paiement, depuis la création d’achat jusqu’au règlement, en passant par la facture, les flux des validations, en s’adaptant aux règles du client », détaille-t-il. Un service de paiement, intégrant aussi bien « les chèques papier, encore très nombreux aux Etats-Unis, que les cartes de crédit virtuelles », est embarqué dans la plateforme. Opérationnelle aux Etats-Unis, cette solution, qui apporte « traçabilité, fiabilité et rapidité », sera commercialisée en France au 2e semestre.
Yooz est par ailleurs en lice pour être l’une des plateformes de dématérialisation partenaire de l’État, dans le cadre de la réforme de la facture électronique . En effet, au 1er juillet 2024, toutes les entreprises assujetties à la TVA seront obligées d’émettre et recevoir des factures au format électronique.
L’ETI, qui réalise un chiffre d’affaires de 37 millions de dollars, a pour objectif de réaliser une croissance « de 45 à 50 % » cette année, après 40 % en 2022. Elle emploie 400 salariés, dont 290 à Aimargues, et une centaine à Dallas (Texas) et compte procéder à 150 recrutements (dont une centaine de créations nettes) en 2023.
Yooz compte plus de 4.000 clients, dont 3.000 en Europe, avec, pour récentes références, Jennyfer, le Palais des Thés, Vivendi ou encore le cabinet Azuri Conseils. L’entreprise revendique 200.000 utilisateurs dans 30 pays, et réinvestit un quart de son chiffre d’affaires dans la R&D « pour maximiser l’automatisation de la solution, avec des captures multi-canal et l’extraction intelligente des données, sans besoin de paramétrage ».
En matière de qualité de vie au travail, elle a été certifiée Great Place to Work pour la 2e année consécutive. À Aimargues, les salariés ont ainsi bénéficié de travaux d’aménagement qui ont notamment permis la création d’un parc et d’une piscine.
À (re)lire dans Les Échos, en cliquant ici.