Recul des prix, balance commerciale en repli, diminution en valeur et en volume de la consommation des Français, inquiétudes sur la demande extérieure notamment en Allemagne et en Chine… Ce sont les incertitudes avancées par Marine Raffray, agroéconomiste à la Chambre d’agriculture de France, concernant la filière agri-viticole, à l’occasion de la session 2024 de la Chambre d’agriculture de l’Hérault le 28 novembre au lycée agricole de Gignac en présence du préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch. Le secteur de l’élevage est également confronté à des difficultés : « le coût de l’alimentation des animaux qui augmente, les aléas climatiques qui entraînent un manque de rendement fourrager, et qui mettent à mal les conditions de confort des animaux, la prédation… », rappelle Brigitte Singla, 1ère secrétaire adjointe en charge de l’élevage et de la PAC (politique agricole commune) et éleveuse de brebis laitière aux Rives. « Parmi les réponses à ces problématiques, il y a des changements à mener sur le plan structurel (comme l’arrachage temporaire) et qu’il ne faut pas “avoir peur de faire la promotion de notre vin” notamment grâce à une meilleure segmentation. Il n’est pas non plus nécessaire de taxer davantage le vin, dont la consommation est déjà en décroissance », déclare Jérôme Despey, président de la Chambre d’agriculture de l’Hérault.
Agriculture, viticulture, élevage : quelles perspectives pour 2024 ?
4 décembre 2023