Fondée en 2018 par Paul Guillaumot, la startup toulousaine Spare Parts 3D (SP3D) lance Theia, fruit d’un projet trisannuel de R&D lancé en 2022, en partenariat avec le LURPA (laboratoire universitaire de recherche en production automatisée) de l’ENS Paris-Saclay et avec l’appui financier de l’agence de l’innovation de défense (AID). « Theia est une innovation qui permet de créer automatiquement le modèle 3D d’une pièce à partir de son dessin technique en 2D, levant ainsi un verrou technique, attendu par les industriels pour la gestion des stocks de pièces détachées et par les militaires en Opex », explique Paul Guillaumot, PDG de SP3D, dans un communiqué. Theia permet d’augmenter les capacités du logiciel DigiPART, qui identifie, numérise et imprime en 3D les pièces détachées. « C’est la brique qui manquait à DigiPART pour traiter à grande échelle la fabrication de pièces détachées », précise Paul Guillaumot aux Indiscrétions. Encore en phase de test, l’entreprise recrute des bêta-testeurs industriels pour participer à une expérimentation opérationnelle de Theia. Pour s’enregistrer, c’est ici. Constituée de 15 salariés, SP3D réalise en 2023 un CA de 1 M€ dont 90 % à l’export. « Nous prévoyons de boucler une levée de fonds d’un montant de 5 M€ dans le courant de l’été 2024 qui doit permettre de raccourcir la durée de mise sur le marché du module Theia et d’accélérer les ventes du logiciel DigiPART », confie Paul Guillaumot. SP3D ambitionne d’asseoir son positionnement mondial sur les secteurs de l’énergie et de la défense ; et également d’ouvrir de nouveaux marchés tels que le ferroviaire, le maritime ou les mines. Lauréate de France 2030, membre des French Tech & French Lab et « Ambassadeur de la Team France Export », SP3D est labellisée « Jeune Entreprise Innovante » pour son logiciel DigiPART.
À Toulouse, Spare Parts 3D facilite la gestion des stocks de pièces détachées des industriels
22 avril 2024