« Je sens que les entrepreneurs occitans sont fatigués par la vague de crises : Covid, puis impact de la guerre en Ukraine, prix de l’énergie et des matières premières, inflation générant une baisse de la demande, hausse des taux d’intérêt, difficultés de recrutements, augmentations de salaires (10 % en moyenne), pénurie de foncier d’activité avec le Zéro artificialisation nette (Zan)…, confie aux Indiscrétions la présidente du Medef Occitanie, le 29 août dans les allées de la REF (Medef) à l’hippodrome de Longchamp (Paris).
Un signe ne trompe pas : les entreprises de services, de logistique et de transport ralentissent. On le voit grâce aux chiffres de l’intérim, qui sont le thermomètre de l’activité. L’investissement se contracte. Les crédits accordés aux entreprises ont baissé d’environ 20 % au 1er semestre 2023 par rapport à la même période l’année précédente.
Les défaillances d’entreprises repartent à la hausse, que ce soit à la barre du tribunal de commerce de Toulouse ou Montpellier.
Les chefs d’entreprise sont résilients, c’est dans leur ADN. Mais nous avons été entamés dans nos réserves, qu’elles soient d’énergie ou de trésorerie ! Le prochain événement négatif sera plus compliqué à gérer. Le Zan (zéro artificialisation nette) revient dans toutes les discussions avec les élus.
Par ailleurs, je remarque que l’Occitanie Est (ex-Languedoc-Roussillon) est censée produire les nouvelles énergies de demain, notamment l’hydrogène vert avec Genvia à Béziers et Hyd’Occ à Port-la-Nouvelle, mais aussi le nucléaire dans le Gard… Cela pose un énorme enjeu de formation industrielle. L’ex-Languedoc-Roussillon n’a pas la culture et la compétence industrielle, et manque de main-d’œuvre qualifiée. »
> La tribune de Sophie Garcia à lire dans la nouvelle rubrique « Plumes à la Une », sur le site lesindiscretions.com, en cliquant ici.
Sophie Garcia, Medef Occitanie
4 septembre 2023