Quelle place donner aux citoyens dans la construction des projets d’une commune ? Comment préparer les centres-villes aux enjeux environnementaux de demain ? Quelles dernières tendances liées à la consommation dans les centres-villes ? Quels sont les enjeux des entrées de ville ? Voici quelques thèmes abordés lors des 18e Assises Nationales du Centre-Ville, les 22 et 23 mai au Palais des Papes d’Avignon (84). Le programme détaillé en cliquant ici. Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération (30) et seul élu d’Occitanie programmé, interviendra le 23 mai sur le thème « Repenser les mobilités dans nos centres-villes ».
« La fin annoncée de l’étalement urbain met ainsi en lumière la complexité du monde du centre- ville et son lot de difficultés : réglementation foisonnante, délais d’instruction de travaux très longs, autorisations de voirie difficiles à obtenir, potentiel foncier quasi inexistant, chantiers difficiles à conduire dans des espaces restreints, retours sur investissement plombés par des surcoûts structurels qui ralentissent les projets immobiliers et découragent les investisseurs, alerte Philippe Laurent, maire de Sceaux (92) et président de Centre-ville en Mouvement, dans une tribune transmise aux Indiscrétions (l’intégralité du texte accessible en cliquant là). Si les centres-villes sont, sur le papier, le lieu de vie le plus vertueux socialement (lien social), écologiquement (réduction des déplacements et de la consommation de terres cultivables) et économiquement (dépenses publiques de réseaux plus faibles et mutualisées, terreau de la production de circuit court versus des produits de la mondialisation…), ils sont aussi victimes d’une inégalité de traitement à l’origine de leur déclassement depuis plus d’un demi-siècle » .
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« Il y a clairement un poids, deux mesures, dans nos politiques publiques, dans notre corpus règlementaire ou dans les financements publics qui soutiennent à très grande échelle le « monde de loin » (incluant pas seulement les grandes surfaces, les lotissements résidentiels, mais aussi la mondialisation et le grand import) versus « le monde de près » qui est celui de la proximité, de l’artisanat, de l’agriculture de proximité avec les marchés, de la petite industrie locales et des courtes distances parcourues sans voiture par les usagers. À côté de cela, la périphérie des villes a profité depuis 60 ans d’un tapis rouge de facilités réglementaires, de financements publics importants, de foncier quasi gratuit et surtout de la démocratisation de l’automobile. Et malheureusement elle semble avoir encore de beaux jours devant elle. »