En ouverture de la REF (Rencontre des Entrepreneurs de France), ce 28 août à l’hippodrome de Paris-Longchamp, le nouveau président du Medef a fustigé, devant la Première ministre Elisabeth Borne, « les délires normatifs », citant le Zéro artificialisation nette en exemple, et demandé pour les patrons une stabilité réglementaire et fiscale, en réitérant le souhait d’un arrêt rapide de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). « On l’arrêtera le plus rapidement possible, avant la fin du mandat (2027), en tenant compte de la nécessité de maintenir la trajectoire de maîtrise de nos finances publiques, a rétorqué la Première ministre. Si on ne respecte pas nos objectifs de réduction de la dette, cela aurait un impact immédiat sur les taux d’intérêt, et donc sur notre activité économique. Le contexte macroéconomique est plus incertain. »
Si Patrick Martin « s’inquiète de la rapidité d’exécution des décisions aux États-Unis, comparée à l’Europe. Mais le Medef demeure pro-européen. Nous émettrons une plateforme de proposition en faisant valoir notre thèse de la croissance responsable, dans le cadre des élections européennes de 2024 ». Le patron des patrons a cité une lettre reçue par le pape François (pour la laïcité, on repassera en 2024) : « Voici ce que le pape nous a écrit : ‘Quand je pense aux chefs d’entreprise, le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est le bien commun (…) Vous êtes un moteur essentiel de la richesse, de la prospérité, du bonheur public.’ Quel message que celui-ci ! Même si le Medef n’est bien sûr pas une organisation confessionnelle », a-t-il déclaré. L’augmentation du nombre d’arrêts maladie a également jalonné les débats.
> Agencehv est présente à la REF Paris ces 28 et 29 août. Retour dans Midi Libre de ce mercredi, puis dans Les Indiscrétions du 4 septembre.
Patrick Martin, Medef
30 août 2023