« Si le budget 2025 est censuré en février, on va repartir pour trois mois d’incertitudes, et là, les entreprises du bâtiment vont tomber comme des mouches, y compris les plus grosses. Depuis désormais sept mois, l’instabilité politique accentue la crise », alerte le président national de la FFB, interviewé ce 20 janvier par Les Indiscrétions et Les Echos (sujet à paraître sur la situation des entreprises de construction). Il s’inquiète de « la gravité de la situation, à la fois sur le logement neuf et sur la rénovation énergétique, qui est sacrifiée, avec des budgets en recul, alors que l’on pensait que 10 % supplémentaires seraient chaque année consacrés pour la décarbonation. Et, au niveau des administrations et des collectivités, tout le marché est à l’arrêt, faute de budget voté ».
Ses revendications : « Le PTZ sur l’ensemble du territoire, des moyens conséquents pour MaPrimeRénov’, la mise en place du statut de bailleur privé, dont Bayrou a parlé dans son discours de politique générale, et, pour les bailleurs sociaux, une baisse de la réduction du loyer de solidarité de 200 M€, la révision du Zan (zéro artificialisation nette). » Selon lui, « une importante pression de la rue commence à monter en matière de logement. Le logement devance l’emploi dans les préoccupations des Français ». Olivier Salleron se réfère notamment au sondage Ipsos (pour le Cese) paru en octobre dernier.
Olivier Salleron, FFB
20 janvier 2025