Directeur général de la Clinique Saint-Privat (Béziers – 34, 340 salariés et 75 médecins libéraux), et membre du bureau de la FHP Occitanie, il confie aux Indiscrétions son sentiment d’être « discriminé par l’État, alors que notre clinique est un acteur vertueux et engagé sur son territoire ». Déclinant, à l’échelle locale, le mouvement de grogne qui monte à l’échelle nationale (lire le « À l’affiche » sur Lamine Gharbi, Les Indiscrétions du 29 avril, en cliquant ici). « On ne peut plus facturer les dossiers depuis le 1er mars, car les nouveaux tarifs n’ont toujours pas été publiés par l’État et l’Assurance-Maladie. » Des nouvelles tarifications qui plombent les comptes : « – 500 k€ en 2023, et les pertes devraient être supérieures en 2024. Le CA a progressé d’un million d’euros entre 2022 et 2023, pour atteindre 44 M€. Mais, en face, les charges explosent : + 600 k€ pour l’électricité, + 1,3 M€ sur les salaires et les créations de postes, + 400 k€ sur les médicaments et les dispositifs médicaux. »
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Or, poursuit le dirigeant de cette clinique indépendante familiale, « 90 % de nos recettes provient de la facturation à l’Assurance-Maladie. Nous subissons de plein fouet la politique tarifaire du Ministère, alors que nos engagements qualitatifs et sécuritaires restent et resteront élevés, et que les actionnaires sont impliqués dans le fonctionnement de l’établissement, avec une vision de long terme sur les comptes de résultat. Nous travaillons à des référencements alternatifs de dispositifs médicaux, pour resserrer la gestion sur les achats du quotidien. Et espérons un retour à meilleure fortune quand l’État aura pris en considération la réalité économique des cliniques (…). Les tarifs fixés par l’État n’ont pas été concertés avec les Fédérations de cliniques et d’hôpitaux privés. C’est par la presse que la FHP a appris l’arbitrage ! La hausse des revalorisations tarifaires est ridicule par rapport à celle qui est attribuée aux hôpitaux publics. »