Références, anecdotes truculentes, citations fleuries, humour à tous les étages… On a aimé le discours de Laurent Blondiau, le 29 janvier, à l’occasion de son pot de départ.
Quelques morceaux choisis :
– Tacle au PS national. « J’ai derrière moi plus de 40 années de discours entendus voire subis… Et, comme disait Michel Audiard : ‘je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot : c’est dire si j’ai entendu des conneries…’ (…) Mais rétablissons la vérité : je ne suis pas ancien combattant, n’ai jamais été militant socialiste, le docteur me l’a interdit, et bistrot oui un peu beaucoup. Et nous savons tous d’expérience que la connerie n’a hélas ni frontière, ni parti, la preuve par ce qui se passe à Paris depuis plusieurs mois. »
– Une collaboration pas évidente. Sur le début de l’histoire avec Delga, en 2015, alors qu’elle a sollicité ses services pour préparer la campagne régionale de fin 2015 : « J’avais failli dire « non » avant même de vous rencontrer. Car je ne m’étais pas encore remis de ma dernière campagne électorale, européenne, avec José Bové (présent le 29 janvier, ndlr), particulièrement éprouvante. Il fallait oser Bové ! Passe encore qu’il démonte des Mc Do à ses heures perdues, il faut bien que jeunesse se passe. Mais l’animal est insatiable en campagne, à surveiller comme le lait bio sur le feu. »
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J’en apprends plus
– 2010-2025 : Autres temps, autres mœurs. « Comme je voulais être à la hauteur ce soir, j’ai cherché pendant longtemps une citation inspirante pour ce moment. Comme je connais bien l’assistance, j’ai essayé aussi de chercher quelque chose de simple… (…) Je l’ai trouvé chez Jim Harrisson, un des grands auteurs américains qui avait de la bouteille dans tous les sens du terme : ‘Nous sommes les lieux où nous avons été, ils font partie de nous’. Oui, ce lieu est une partie de ce que je suis, de ce que je sais car j’y ai beaucoup appris. Sur le monde en général et sur moi en particulier. C’est dur de dire que je le quitte car la vie apprend à ne jamais dire jamais, d’autant que je me suis déjà séparé de lui en octobre 2010 (au décès de Georges Frêche, ndlr), sans fleurs ni couronnes comme dans tout bon règlement de comptes montpelliérain. Je me sépare à nouveau de lui aujourd’hui, entouré de la chaleur et des sourires de ma famille, d’amis, de collègues et d’élus. Autres temps, autres mœurs… »
– Conserver le pouvoir. « Dans l’expression ‘homme ou femme politique’, on oublie d’ailleurs souvent le premier terme. Il est médiatiquement correct de penser qu’un ou une politique est une machine sans affect, sans sentiments, sans scrupules. Ayant eu la chance de travailler à vos côtés et celle de Georges Frêche, je peux le dire : assumer le pouvoir n’est pas chose facile, singulièrement de nos jours. On peut certes y accéder, avec peu d’idées et beaucoup d’argent, mais pour le conserver dans le temps, avec l’adhésion et l’affection des gens, cela demande des qualités humaines supérieures, inaccessibles bien souvent au premier démagogue venu. »