Le prix Nobel d’économie 2014, président honoraire de Toulouse School of Economics, écrit, dans Challenges : « Avant la généralisation des compteurs individuels, nous étions tous familiers avec la déresponsabilisation des citadins, dont la consommation d’eau était mutualisée au sein de la copropriété générale. Aujourd’hui, la déresponsabilisation concerne principalement les plus gros consommateurs d’eau, à savoir les agriculteurs. Tout d’abord, ils ont parfois la possibilité de prélever directement dans les nappes phréatiques, les cours d’eau ou les retenues, ce qui revient à privatiser le bien commun sans contrepartie pour la collectivité. Les opposants les plus éclairés aux mégabassines pointent du doigt l’appropriation de cette ressource rare par certains exploitants, parfois assortie de subventions. En outre, la sous-tarification, voire l’absence totale de tarification de la ressource, fait que les agriculteurs n’ont que peu d’incitations à se tourner vers des cultures moins consommatrices en eau ou à optimiser leur utilisation de celle-ci. » Plus à lire en cliquant ici
Jean Tirole, « En finir avec la gratuité de l’eau »
4 décembre 2023