Chercheuse à l’IRD, elle est la co-fondatrice, aux côtés de Dorian Barrère, et présidente de Terratis (Montpellier, 7 collaborateurs), première entreprise française à industrialiser la Technique de l’Insecte Stérile (TIS) pour diminuer la population du moustique tigre sans recours au pesticide. « Nous produisons et stérilisons uniquement les moustiques tigres mâles (qui ne piquent pas contrairement aux femelles), pour les libérer ensuite sur le site choisi, le quartier d’une collectivité, un camping, un aéroport, etc. », détaille-t-elle lors de son intervention ce 4 octobre à la table ronde « Quels leviers activer pour faciliter le financement des startups industrielles ? », organisée à la Halle de l’Innovation (Bic de Montpellier) par la French Tech Méditerranée*. Une innovation qui a déclenché une salve de questions de la salle : « Aurez-vous encore du business quand il n’y aura plus de moustiques ? », « Pourquoi vous lancer dans l’entrepreneuriat alors que vous pourriez rester chercheuse ? », « Comment stérilisez-vous des moustiques ? » Prochain projet de Terratis : la construction d’une bio-usine de 400 m² autour de Montpellier en 2026.
* Son intervention a pris place lors de la journée de finale régionale du concours de startup French Tech Rise, en partenariat avec le Fundtruck de Maddyness. Les gagnants : la société à mission qui prépare à la résilience côtière LineUp Ocean (Montpellier) pour la French Tech Méditerranée, et Flood Frame et sa barrière anti-inondation (Toulouse) pour la French Tech Toulouse. Plus à lire sur LinkedIn ici et là.
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Concernant le projet de bio-usine, « nous sommes en discussion avec l’Aris Occitanie. Le foncier est rare autour de Montpellier, nous avons eu des sollicitations autour de Béziers et Toulouse, mais pour démarrer nous aimerions rester proche de Montpellier pour, d’un point de vue RH, profiter de son vivier d’ingénieurs et techniciens en laboratoire », explique-t-elle. Et d’un beau terrain de jeux en matière de moustiques – campings, zone aéroportuaire…
Immatriculée depuis janvier à Montpellier et incubée au BIC (Montpellier) et InnovoSud (Béziers), Terratis a développé sa solution avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) Montpellier. Pour lancer son projet, Clélia Oliva a su solliciter l’ensemble de l’écosystème : la Satt Axlr (730 k€), Start’OC (Région Occitanie), Initiative Montpellier Pic Saint-Loup, ou encore la bourse French Tech LAB (120 k€) de Bpifrance, « qui nous a permis d’avancer sur le marché, préparer la stratégie industrielle, le business plan, de consolider l’équipe et de m’entourer de prestataires experts dans divers domaines... », détaille Clélia Oliva.
À ses côtés lors de la table ronde, Carole Rousselin, expert-comptable et consultante en gestion financière au sein de la partie conseil de KPMG France, et Stéphane Marcel, président du conseil de surveillance de l’ARIS Occitanie, directeur général de la division digitale du groupe coopératif agricole InVivo et président de Créalia depuis 2008.