Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, demande la mise en place d’un Versement Mobilité (VM) régional, dans le cadre du projet de loi de finances 2025, en complément du VM existant dans les communautés d’agglomération et les métropoles. « Les dépenses à la charge des Régions pour les transports en commun sont supérieures à celles des EPCI. Le VM s’est appliqué l’an dernier en Ile-de-France, pour les JO. Je demande que ce soit possible pour les Régions, avec une application aux entreprises à partir de 2026, et que chaque Région puisse décider de l’appliquer, ou pas », déclare l’élue, également présidente de Régions de France, lors de ses vœux à la presse, le 23 janvier. Ce VM ne pourrait s’appliquer « que lorsque de nouveaux services de mobilité seront apportés aux salariés », notamment « à Toulouse, Montpellier et Nîmes ».
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L’application serait progressive, et « concertée avec le monde économique : Medef, CCI, CPME ». L’annonce va faire tousser dans les milieux patronaux. « Le Medef national est contre, reconnaît-elle. Mais le président de la FRTP a écrit au Premier ministre pour expliquer qu’il faut donner aux Régions les moyens d’investir dans les mobilités décarbonées. Les positions diffèrent au sein même du monde patronal. En matière d’infrastructures de transport, nous sommes face à un mur d’investissement colossal. Aujourd’hui, les modes de financements ne sont plus adaptés. » Outre le VM, Carole Delga prône par exemple un allongement des durées d’emprunt, une taxe sur les poids lourds en transit international et une révision des contrats de concessions autoroutières une fois ceux-ci arrivés à leur terme.