Face à l’activisme des opposants au projet d’autoroute A69 Toulouse-Castres (concessionnaire : NGE), et alors que le ministre des Transports Clément Beaune évoque « l’abandon de plusieurs projets autoroutiers », le monde économique réagit. « Pour la quatrième fois, la justice vient de valider la construction de l’A69 et ses modalités. Nous ne pouvons accepter que ce projet structurant pour les habitants du sud du Tarn soit victime d’une minorité radicalisée aux méthodes contestables, indique, sur LinkedIn (à lire en cliquant ici), Alain Grizaud, président de la Fédération nationale des travaux publics. Concertation, enquête publique, déclaration d’utilité publique, enquête environnementale, autorisation environnementale, ce projet a suivi de manière stricte toutes les étapes nécessaires. Les contentieux ont confirmé le projet et rejeté toutes les demandes de suspension des travaux. Devrions-nous alors arrêter ce projet parce que quelques citoyens, sans légitimité, ni représentativité s’y opposent en s’accrochant aux arbres ou en entamant une grève de la faim ? Ce n’est pas ma conception de la parole politique et de la justice. »
Localement, un collectif de 550 entreprises publie une pleine page de publicité, intitulée « Vivement l’A69 ! », dans La Dépêche du Midi (à lire en cliquant ici). La liste des entreprises signataires en cliquant ici.
Une réaction un peu tardive, selon un proche du dossier, favorable à l’A69. « Le monde économique s’est jusqu’à présent peu mobilisé, alors qu’il est bénéficiaire du projet. Et le concessionnaire, le premier intéressé, pourrait lui aussi parler davantage, par exemple en organisant des événements sur site avec la presse. Au lieu de cela, des arbres ont été coupés la nuit : en termes de stratégie de communication, c’est déplorable. D’autant plus que la plupart des arbres abattus étaient malades. Pourquoi ne pas le dire ? Pourquoi ne pas agir de jour ? » Concernant la mobilisation, « atteindre la barre des 1.000 signataires, dont des élus locaux, serait un bon signal ». D’après lui, « renoncer au projet serait une catastrophe. Cela voudrait dire que l’on ne peut plus rien faire, du plus petit contournement routier jusqu’aux lignes à grande vitesse ». Il précise que Castres est la « seule ville de cette importance, en France, à ne pas être desservie soit par une autoroute, soit par une 2X2 voies. Or, il s’agit d’un bassin industriel important », notamment avec les laboratoires Pierre Fabre.
Alain Grizaud, FNTP / A69
9 octobre 2023