Échange riche, au bord du tarmac d’Aéroport Montpellier Méditerranée, le 25 avril à la mi-journée. Avec un ordre du jour officiel (Transavia), et, comme toujours dans ces circonstances journalistiques, des à-côtés savoureux. Sans sortie de piste.
Destinations. Le 25 avril, la compagnie aérienne Transavia annonce Istanbul, Constantine et Rabat comme nouvelles destinations depuis l’aéroport Montpellier Méditerranée (AMM). Au total, Transavia assure depuis Montpellier 14 destinations, vers 10 pays, avec un avion basé pour la saison d’été. Au total, 420.000 sièges seront proposés cet été, soit 20.000 de plus par rapport à l’été 2023, pour un trafic passagers espéré compris entre « 300.000 et 350.000 », déclare Emmanuel Brehmer, président du directoire de l’AMM.
« Nous avons concentré la croissance de Transavia sur Orly, c’est une stratégie annoncée dès 2023, admet Nicolas Hénin, DG adjoint commercial et marketing de Transavia France. Cela ne signifie pas que l’on se désintéresse des régions, mais cela limite nos marges de manœuvre, sur les deux prochaines années, en termes de potentiel d’avions. » La dynamique commerciale sur l’aéroport de Montpellier est, pour la saison à venir, « très bonne, avec une avance de 5 % en mai par rapport à mai 2023, et de 1 à 2 % pour cet été, malgré la hausse d’offres ».
Transavia investit « plusieurs milliards d’euros par an dans la réduction de son empreinte carbone : 15 % de consommation de carburants, émissions de gaz à effet de serre, réduction des nuisances sonores, formations en écopilotage… Peu de compagnies investissent autant pour renouveler leur flotte aussi rapidement », affirme Nicolas Néhin.
Les vols pour la saison hiver 2024/2025 (Paris Orly, Oran, Alger, Rome, Marrakech, Séville, Tunis), sont par ailleurs ouverts à la vente depuis le 24 avril.
Légère progression en 2024. Emmanuel Brehmer table sur une légère croissance du trafic en 2024, à 1,9 million de passagers au lieu de 1,8 en 2023. Croissance portée par des compagnies telles que Transavia, Volotea ou Air Arabia. Par ailleurs, il mise sur l’entrée en service, fin juin, de la nouvelle ligne 14 à Paris, reliant Orly et le centre de Paris (Olympiades) en 15 minutes. Une campagne de communication sera lancée en septembre. « Cela doit être un accélérateur de croissance pour la liaison vers Paris, d’autant plus que l’avion est moins cher que le TGV. Depuis le Covid, le télétravail s’est développé. Le trafic affaires vers Orly a fortement chuté, avec 300.000 passagers perdus par an. Les liaisons vers Paris étaient auparavant la rente des aéroports français. Nous nous sommes diversifiés, par exemple avec l’arrivée de Transavia, mais cela reste compliqué en termes de volumes. »
Zone de fret : 10 hectares supplémentaires en négociation. Concernant la zone de fret de l’aéroport, AMM, concessionnaire des 460 ha (propriétaire du foncier : État) jusqu’en 2038, travaille avec les services de l’État pour intégrer 10 hectares supplémentaires. « Ces surfaces ont l’avantage d’être déjà imperméabilisées. Elles ne posent pas de problème par rapport au Zéro Artificialisation Nette », indique AMM. Un atout de taille, vu la pénurie d’offres en termes de locaux d’activités dans l’aire de Montpellier. En outre, 12 parcelles sont déjà attribuées ou en cours de l’être à des entreprises. Une conférence de presse doit se dérouler dans les prochains mois pour dévoiler les noms des preneurs.