« Certains marchés deviennent des zones de non-droit »
Jeux olympiques, sécurité, ZFE, urbanisme… À l’aube de la 102e édition du congrès des Marchés de France, qui se tiendra du 26 au 28 février au musée de la Romanité (Nîmes), Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des Marchés de France, dévoile les principaux thèmes qui seront évoqués durant le congrès. « Trois questions à », la rubrique où le tutoiement est de rigueur.
Monique, le congrès national des Marchés de France se tiendra à Nîmes en 2024. Quels seront les principaux thèmes abordés ?
La 102e édition du congrès national des Marchés de France se tiendra du 26 au 28 février au musée de la Romanité à Nîmes (Gard). 200 à 250 professionnels des marchés de plein air sont attendus. La question de l’évolution des villes sera abordée autour d’une table ronde. En effet, les marchés sont concernés par les projets de revitalisation des centres-villes. La sécurité sera également évoquée alors que les ventes à la sauvette, les ventes sauvages, les vols et les agressions sont devenus monnaie courante. Dernièrement, des atteintes physiques ont été observées sur les marchés de Clignancourt (75) et Saint-Ouen (93). Certains marchés deviennent des zones de non-droit sans respect des règles élémentaires. Autre point à mettre sur la table, la zone à faible émission (ZFE), qui restreint l’accessibilité des grandes villes pour les plus anciens véhicules.
2024 est aussi l’année des JO de Paris. Quel regard portes-tu sur cet événement ?
Les JO de Paris 2024 sont également un point que nous aborderons durant le congrès. La région parisienne va être impactée par les JO. Nos commerçants doivent continuer de travailler. Certes, l’événement attire du monde, mais dans certaines zones, les marchés ne pourront pas se tenir.
Comment la Fédération accompagne les commerçants ?
Avec l’inflation qui entache le pouvoir d’achat des clients, le commerce traverse une période compliquée. Pour soutenir et accompagner les commerçants, la Fédération des Marchés de France organise régulièrement des visioconférences et joue un rôle de lobbying après des ministères concernés. Nous portons par exemple comme revendications auprès du ministère du Commerce la sécurité sur les marchés, les ventes illégales et la gestion des déchets. Par ailleurs, nous organisons « Le marché des enfants », un marché à hauteur d’enfant avec une monnaie fictive. Ce marché se déplace de ville en ville et permet aux enfants de faire leur marché, acheter leurs fruits, leurs légumes, etc. Nous démontrons que manger frais, ça s’apprend.
À (re)lire dans Les Échos, « Sécurité, ZFE et JO de Paris au menu du congrès national des Marchés de France, à Nîmes » en cliquant ici.