« enCaps donne une identité numérique aux objets »
La start-up enCaps (8 salariés, Montpellier) lance sa solution de passeport numérique des produits, notamment dans les mobilités, le luxe, l’art et le jeu vidéo. Une levée de fonds d’1,6 M€ vient d’être conclue auprès de Bpifrance et d’investisseurs privés. « Trois questions à… », la rubrique où le tutoiement est de rigueur. Pascal Jardé est cofondateur d’enCaps aux côtés de Vincent Anselmo et Antoine Janning.
Pascal, enCaps donne une identité numérique aux produits. Mais pourquoi donc ?
Donner une identité numérique aux produits permet de mieux les tracer et de développer l’économie circulaire. C’est l’innovation que nous portons chez enCaps, alors que la Commission européenne va rendre obligatoire, à l’horizon 2026, un passeport numérique pour des produits dans des secteurs polluants (batteries électroniques, textile), ou liés à la mobilité (vélos électriques) et aux œuvres d’art. Les débouchés sont très concrets. Par exemple, la possibilité de tracer les vélos volés, ou la sécurisation des clés de jeux vidéo pour éviter leur revente sur des marchés parallèles. Sur ce marché, un partenariat est conclu avec l’éditeur de jeux vidéo Plug In Digital. On voit par ailleurs des systèmes de consignes se mettre en place. Les propriétaires d’un produit pourront revendiquer de percevoir la consigne lorsqu’il reviendra au fabricant
Peux-tu expliquer en quoi consiste, très concrètement, le passeport d’enCaps ?
Notre passeport numérique consiste à apposer sur les objets physiques, sous la forme d’un tag, un QR code augmenté, composé d’un code standard et d’un code propriétaire. Le premier code sert à rediriger l’utilisateur vers une page web, et le second code fait usage de double facteur d’authentification, pour l’acquisition d’un bien par exemple. La technologie est inviolable, avec une chance sur 1,18 trillion de combinaisons, et impossible à prédéterminer.
Comment comptes-tu développer la solution ?
Nous venons de lever 1,6 M€, pour moitié auprès de Bpifrance et pour moitié auprès de business angels, certains étant bien connus en Occitanie : Christophe Carniel (Vogo), Régis Bonnessée (Dixit), Pierre Ortolan (Asmodee Group), Jérémy Zeler-Maury (Midgar Studio) et Gaël Bonnefous, multi-entrepreneurs dans les jeux vidéo. Nous ciblons dans un premier temps les secteurs des mobilités, du luxe, de l’art et du jeu vidéo.