J’en suis sûr : certains d’entre vous hésitent à nous communiquer des informations trop sensibles, de peur d’être piégés. Vous y songez parfois, mais ne franchissez le pas. Vous vous dites : ces coquins pourraient ne pas respecter l’embargo convenu à l’avance. Ou bien, nous serions bien capables de publier l’information, alors que vous ne souhaitez pas qu’elle paraisse à ce stade de développement du dossier. Ou encore, vous avez déjà eu de mauvaises expériences avec les journalistes. Autre possibilité de sueurs froides : le non-respect de la protection des sources. Avoir votre nom cité en source vous pourrirait à coup sûr toute la semaine, week-end inclus.
Ces craintes et hésitations sont légitimes. Si je les détaille avec autant de précision, c’est qu’elles me sont fréquemment remontées. J’écoute, réfléchis et prends en compte vos intérêts dans le traitement de l’information. L’image du journaliste est trop souvent celle d’un franc-tireur, qui dégainerait sans réfléchir, car l’exclusivité serait la seule boussole. Les choses sont, chez nous mais aussi chez beaucoup de confrères, bien différentes. Réfléchir avant d’écrire est une évidence professionnelle : si on grille nos sources, le robinet va se couper. Une réputation peut être vite mise à mal. Alors, oui, aucune piste d’info ne doit être négligée, et encore moins oubliée. Mais non, toutes les pistes glanées ne sont pas publiées immédiatement. Ainsi, j’ai, quelque part dans mon environnement informatique, un fichier compilant ces fameuses ‘pistes d’infos pas encore publiables’, mais sacrément stratégiques et intéressantes. J’y reviens en temps voulu, avec patience, passion et rigueur.
Vous en êtes cette fois convaincus : vous pouvez faire confiance à Agencehv pour la protection des sources et le traitement fiable de l’info. Ce sujet ô combien complexe et d’intérêt public méritait bien un « On s’en fout ».