La « hype » du tennis de table

10 mars 2025
Nicollin Zoom - Les indiscretions
« Promis, je ne compte pas pénétrer le marché chinois », lance Olivier Nicollin. On le croit sur parole. ©Hubert Vialatte (Les Indiscrétions)

On a aimé l’esprit sudiste et pas prise de tête de la conférence de presse d’Olivier Nicollin (Groupe Nicollin) avec les frères Lebrun (tennis de table), le 6 mars au Club de la Presse de Montpellier, dans le cadre d’une opération de sponsoring. Le Groupe Nicollin, actionnaire du MHSC (foot, Ligue 1), est aussi partenaire du club de tennis de table de Montpellier. « Nous avons besoin de soutiens pour les entraîner dans les meilleures conditions, et pouvoir être performants », glisse Félix Lebrun. Le coût d’une saison par joueur est en effet évalué à 50 k€, pour les seuls voyages et hébergements. Olivier Nicollin, qui ne communique pas le montant du partenariat, ne cache pas son ambition de créer, à terme, un club omnisports à l’échelle de la ville (soutien, déjà, à l’Open de Tennis, au Fise, baseball, hockey, volley, basket, et branche esport créée…). « Ça traîne toujours dans la tête. Le panorama actuel du foot français nous stoppe un peu dans notre élan de créer un club omnisports. Pour le créer, il faut dégager des moyens. Et pour le moment, l’intégralité de nos moyens financiers sont congestionnés par le football », confie-t-il aux IndiscrétionsChallenges a révélé fin février la volonté du MHSC, en mauvaise posture en Ligue 1, de rechercher de nouveaux investisseurs.

Infrastructure à l’étude. Du côté de la Ville de Montpellier, alors que les projets de nouveaux stades de foot et de hand sont au point mort, la création d’une infrastructure dédiée au ping-pong est à l’étude. « On espère que le projet sera mené à bout », glisse Nathanaël Molin, entraîneur des « frères Lunettes » (dont l’équipe est constituée de 20 personnes), comme ils sont surnommés en Chine. « On est encore un peu loin de la qualité des centres asiatiques et des meilleurs centres européens », ajoute Alexis Lebrun. 

Et le coach Molin de conclure en voyant grand : « On veut gagner les plus grandes finales, les championnats du monde et les JO. Pour ça, il faut battre les Chinois. Face à la masse qu’ils représentent, on essaie de faire de la haute couture. Ce qui veut dire de l’expertise, des moyens et donc des partenaires. » Conférence de presse pas prise de tête, mais qui a démarré à l’heure dite. « Tu es arrivé à 18h05 », m’a chambré Olivier Nicollin. Pas d’excuse.

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