Un bon point pour la première phase (Montpellier-Béziers) du projet de ligne nouvelle ferroviaire Montpellier-Perpignan (LNMP, porté par SNCF Réseau Occitanie), venu de l’exigeante Autorité environnementale (Ae). Selon cette dernière, « comme recommandé dans l’avis de l’Ae de 2021 sur la DUP (déclaration d’utilité publique) de cette ligne, les interventions préparatoires comportent également des expérimentations écologiques. Elles doivent permettre de s’assurer, avant les travaux, de la faisabilité des mesures de compensation des impacts sur la biodiversité que nécessitera ce tracé nouveau et de définir la stratégie de compensation du projet. Cette démarche de la SNCF, accompagnée d’une actualisation claire de l’étude d’impact, témoigne d’une bonne appropriation de la démarche « éviter, réduire, compenser » (ERC). Elle se traduit par une multiplication des étapes, qui devront donner lieu, comme pour le présent dossier, à des efforts de pédagogie lors des consultations du public », lit-on sur LinkedIn (post de l’Ae à lire ici).
Un point de vigilance : « L’Ae demande de préciser ce qui sera envisagé en cas d’échec des expérimentations, en particulier de translocation de la Renouée de France, espèce protégée très rare et fragile. » Si le sort de la Renouée de France devrait trouver une issue heureuse, il plane un doute sur les modalités de financement de ce premier tronçon. Quid de l’État et de l’Union européenne ?
Le CD 34 aux abonnés absents ? Côté collectivités, le Département de l’Hérault, pris à la gorge par la conjoncture économique et budgétaire (c’est tout au moins sa communication : après tout, on n’est pas dans leur compta), pourrait ne pas contribuer au projet, bien que signataire du protocole financier en janvier 2022. Contacté par Les Indiscrétions, le CD 34 n’a pas répondu sur ce point.
Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan : l’Autorité Environnementale voit vert
10 février 2025