Stéphanie Jannin, Logement abordable 

20 janvier 2025

Dans sa thèse sur le logement abordable (396 pages), où elle analyse 40 ans de politiques urbaines en s’appuyant sur le cas montpelliérain, l’architecte-urbaniste Stéphanie Jannin, enseignante à l’école nationale supérieure d’architecture de Montpellier, et ex-adjointe au maire de l’ex-maire de Montpellier Philippe Saurel, elle estime que le logement abordable « sans cadre juridique, politique ou systèmes de financements clairs », illustre « avant tout la crise mondiale d’accès au logement urbain que nous vivons, touchant à présent une part largement dominante de la population. Malgré des injonctions politiques répétées à tous les échelons, les résultats concrets restent limités. L’inabordabilité du logement est devenue un facteur de déclassement pour les classes moyennes ». Selon Alexandre Brun, professeur à l’Université Paul-Valéry, l’étude de Stéphanie Jannin pointe « les limites de la planification urbaine et territoriales, et en particulier de la portée toute relative du PLH (Programme local de l’habitat) ». L’élue d’opposition montpelliéraine plaide pour l’émergence d’un « tiers secteur hybride », venant compléter la segmentation bipartite historique du logement, avec le logement social d’une part et logement libre d’autre part, produits en Zac (zone d’aménagement concerté). « Produire du logement abordable dans ces zones se limite souvent à construire du logement social ou libre, qui perd sa valeur accessible dès la première revente, interrogeant l’efficacité des investissements publics », indique-t-elle encore dans un résumé de sa thèse, que Les Indiscrétions se sont procuré.

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