Afin de répondre aux besoins grandissants de recrutements dans le domaine de la transition énergétique, des classes ‘colorées réseaux électriques’ essaiment dans les territoires. Dans le cadre du programme d’actions national « Les Écoles des réseaux », les principaux acteurs, tels qu’Enedis, RTE, la FNTP, l’organisation professionnelle Serce, le Syndicat national des entreprises des réseaux (la filière comptant 1.600 entreprises), lancent à Nîmes, ce 9 janvier, deux nouveaux partenariats dans les lycées Frédéric Mistral et Dhuoda, en partenariat avec l’Éducation nationale. Ces deux établissements, qui proposent un Bac Pro Métiers de l’Électricité et de ses environnements connectés (F.Mistral) et un BTS Électrotechnique (Dhuoda), peuvent désormais offrir à leurs élèves un accès à une formation sur les enjeux des réseaux électriques : 30 % de contenus dédiés aux métiers de la filière industrielle, 4 mois de stage dans les entreprises du secteur, des mentors désignés, issus d’Enedis ou d’autres entreprises partenaires, ou encore des formations sur un plateau technique.
Du concret. Les jeunes sont directement mis en situation : « Changement d’un compteur, dépannage, mise en place d’une colonne montante, raccordement d’une borne de recharge de véhicules électriques… Pour les apprenants, c’est une chance d’enrichir leur parcours, et de se voir offrir une voie professionnelle avec des perspectives d’avenir », détaille Gilles Pinel, directeur régional d’Enedis en Occitanie Est, aux Echos.
La féminisation des métiers techniques est l’une des solutions pour répondre aux besoins de recrutements, estime le directeur régional d’Enedis. « C’est un vrai sujet. Dans les représentations des jeunes filles, des parents et du corps enseignant, les métiers techniques ne sont pas accessibles aux filles. Ce qui est faux. À travers ces conventions, nous sensibilisons dès le collège les jeunes filles sur les métiers des réseaux électriques. On ne peut pas se priver de la moitié du vivier ! » En Occitanie, 12 lycées sont déjà engagés dans la démarche. La filière électrique recrute plus de 800 salariés chaque année, dont près de 300 en alternance (155 pour Enedis).
En savoir plus dans l’article « A Nîmes, deux lycées se connectent aux métiers des réseaux électriques » paru dans Les Echos le 10 janvier.